Cette année, enterrez un slip dans votre jardin !

L’idée peut paraître farfelue, mais elle des plus sérieuses : le « test du slip » permet de vérifier la bonne activité biologique de vos sols.

Un sous-vêtement 100 % en coton

L’idée n’est pas vraiment nouvelle, mais elle toujours aussi simple et efficace que surprenante. En 2015, le « test du slip » a été imaginé au Canada. Cinq ans plus tard, l’idée était reprise dans l’Hexagone par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Son défi « Plante ton slip » proposait à tout-un-chacun d’enterrer un slip dans son jardin. Mais attention, pas n’importe lequel : il fallait tout de même qu’il soit 100 % en coton, et donc biodégradable, et bien sûr usagé.

Mais pour quoi faire ? Tout simplement pour analyser l’état biologique de vos sols en fonction de son degré de dégradation. C’est justement le bon moment pour faire le test : il faut de préférence l’enterrer entre fin mars et avril, entre fin de l’hiver et début du printemps, alors que la température des sols doit être aux alentours de 5°C. Creusez un trou d’environ 15 cm de profondeur, posez le slip et enterrez-le. Bien sûr, pensez à marquer l’emplacement pour être en mesure de le retrouver ! Un simple tuteur planté dans le sol devrait suffire.

Déterrez-le dans trois mois

Et ensuite ? Il vous suffira d’attendre environ deux à trois mois et de le déterrer l’été prochain afin de mesurer son état de décomposition. Le raisonnement ne saurait être plus simple : plus le sous-vêtement en coton est dégradé, plus le sol de votre jardin est « vivant » et possède une activité biologique intense. En effet, la cellulose contenue dans le coton est en principe facilement et rapidement décomposée par les bactéries présentes dans la terre.

Il faut dire que, s’il est en bonne santé, le sol de votre jardin est un écosystème en soi, entre bactéries, champignons, micro-organiques et insectes. On ne saurait faire test plus simple, visuel et parlant ! Et vos enfants vont sûrement adorer l’idée… Mais pas seulement : des agriculteurs et éleveurs ont aussi adopté l’idée pour juger de la qualité de leur sol.