Changement climatique : la nécessaire protection des populations autochtones

Selon Victoria Tauli-Corpuz, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, la lutte contre le changement climatique passe automatiquement par la protection des peuples autochtones.

Rédigé par Marine Tertrais, le 9 Oct 2017, à 10 h 35 min
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Les peuples autochtones d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie sont les protecteurs les plus efficaces des forêts tropicales. Il semble donc indispensable de tout faire pour protéger leurs droits.

Protéger les gardiens des forêts tropicales

Et si la protection des peuples qui se battent pour conserver leurs terres et leurs modes de vie étaient la priorité des grands leaders mondiaux ? Selon Victoria Tauli-Corpuz, rapporteur spécial à l’ONU, on ne luttera pas efficacement contre le réchauffement climatique si on ne prend pas soin des peuples autochtones, qui sont actuellement les gardiens de plusieurs millions d’hectares de forêts tropicales.

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Alors que se prépare la négociation Climat, à Bonn, en Allemagne, qui se déroulera du 6 au 17 novembre prochain, Victoria Tauli-Corpuz a souhaité interpeller les dirigeants du monde sur cette question capitale. Selon elle, si on ne fait pas tous les efforts pour protéger ces peuples, alors on accélèrera le processus du réchauffement climatique. Et de citer une étude qui explique qu’un quart du carbone accumulé par les écosystèmes terrestres est renfermé dans des forêts gérées par des peuples autochtones.

populations autichtones, pygmés

Femmes pygmés en Centrafrique © Sergey Uryadnikov

Protéger plus efficacement les peuples autochtones

« Les droits des peuples autochtones doivent être protégés de la meilleure façon qui soit, non pas seulement en tant que peuples, mais également parce qu’ils sont les seuls à pouvoir apporter une solution à de nombreux problèmes du monde relatifs au changement climatique« , a insisté Victoria Tauli-Corpuz. Cette question est d’autant plus importante qu’on apprend qu’en 2016, 200 personnes ont été tuées en cherchant à protéger leurs terres en Amérique latine, en Afrique et en Asie.

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Il semblerait que les peuples qui cherchent à sécuriser leurs droits fonciers dans de nombreuses régions du monde soient victimes de harcèlement, d’intimidation et de menaces. Une institution a été justement créée pour promouvoir la reconnaissance des droits fonciers et forestiers collectifs à l’échelle mondiale de ces peuples. Il s’agit de l’International Land and Forest Tenure Facility. Les États seront-il sensibles à cette question ?

Illustration bannière : Enfant Asmat en Papouasie Nouvelle Guinée – © Sergey Uryadnikov
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