Selon les pires scénarios établis par le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), les Hauts-de-France serait la région qui subirait le plus de dégâts.
Le classement des régions les plus à risque
Chaque année, le Giec, publie un rapport détaillé des connaissances scientifiques sur les changements climatiques. Les experts établissent des scénarios concernant les répercussions potentielles que le changement climatique aura dans le monde. Une étude de la société australienne, XDI, s’est basée sur les données du Giec pour classer les régions qui seront le plus touchées par le réchauffement climatique d’ici 30 ans. Le classement s’intéresse uniquement aux risques pour les bâtiments sans prendre en compte les conséquences sur l’agriculture ou les vies humaines. En effet, tout ce qui est construit sera impacté par les événements météorologiques extrêmes.
Pour établir son classement mondial, la société XDI, qui publie des rapports à destination des investisseurs, a intégré le pire scénario, celui d’une hausse de la température de 3°C d’ici la fin du siècle. XDI a également utilisé des données météo locales, des modèles de prévision climatique et des images satellitaires des constructions actuelles dans le monde entier. Enfin, des architectes ont épaulé XDI afin d’évaluer les dégâts potentiels sur différentes zones selon les risques. Cela comprend, les submersions et inondations, la montée des eaux, la chaleur extrême, la sécheresse, les vents violents, les feux de forêt ou encore le gel. Ce classement devrait permettre de mieux anticiper ces risques.
Les Hauts-de-France les plus exposés
D’après l’étude, en France, les Hauts-de-France sont la région la plus menacée. D’ailleurs parmi les 2.600 zones évaluées à travers le monde, plusieurs régions de l’Hexagone sont classées dans les 200 premières zones. Toutefois, 80 % des 50 régions les plus menacées en 2050 se trouvent en Chine, aux États-Unis ou en Inde. Les zones les plus à risque sont celles se trouvant dans le nord de la France mais aussi celles dans l’extrême sud du pays.
Comment le changement climatique va jouer sur notre santé
L’augmentation des températures multiplie les phénomènes météorologiques extrêmes mais a également un impact non négligeable sur l’être humain.
D’après le classement, les Hauts-de-France arrivent au 121e rang mondial des régions les plus à risque, suivis par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (176e rang mondial). Le Grand Est arrive au 200e rang mondial des régions les plus menacées par le réchauffement climatique. D’autres régions comme l’Occitanie (237e rang mondial), les Pays-de-la-Loire (239e rang mondial), la Nouvelle Aquitaine (243e rang mondial) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (253e rang mondial) sont également à risque.
À quoi s’attendre dans le nord et le sud de la France ?
Dans le département du Nord, Lille est une zone à risque. En effet, les bâtiments de la ville devraient être impactés par les catastrophes climatiques d’ici 2050. Dans la ville du Nord, les épisodes de sécheresse et le fait qu’elle soit construite sur un fleuve, ont déjà causé l’effondrement de deux bâtiments en novembre 2022. Dans les décennies qui viennent, cette zone sera touchée par un risque de submersion-inondation. De nombreuses zones dont l’embouchure de la Seine, la côte atlantique et la côte méditerranéenne seront également concernées par l’élévation du niveau de la mer.
Dans le Sud, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, il faut s’attendre à des chaleurs toujours plus intenses. La sécheresse aggravera la situation avec de plus en plus de feux de forêt et un manque d’eau. Lors d’orages ou de tempêtes, les pluies pourront entraîner des inondations. De nombreux bâtiments risquent également de se fissurer. Grâce aux données rassemblées mais aussi à ce type d’étude, il est possible de mieux appréhender les conséquences du changement climatique. Il serait désormais intéressant d’obtenir davantage d’informations sur les coûts engendrés mais aussi l’impact que ces événements extrêmes auront sur les populations.