Interrogés sur leur vision des défis à relever pour bâtir un meilleur monde, les jeunes âgés de 15 à 25 ans sont 46 % à citer, en premier lieu, l’urgence environnementale. L’impératif de respecter les droits humains fondamentaux est, quant à lui, cité par un répondant sur trois (36 %).
Les énergies renouvelables et les nouveaux modes de consommation également parmi les priorités, selon les jeunes
La 19ème édition de la Quinzaine du Commerce Équitable se tiendra du 11 au 26 mai 2019. À cette occasion, l’ONG Max Havelaar a souhaité interroger les 15-25 ans sur les défis à relever selon eux en priorité pour un futur plus réjouissant.
Si la protection de l’environnement et le respect des droits humains figurent en tête des priorités de notre société, selon les jeunes Français, pour faire en sorte que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, il faudrait aussi offrir des conditions de travail décentes pour tous (réponse citée par 32 % des personnes interrogées) mais aussi payer un prix plus juste aux producteurs agricoles et protéger les petits producteurs (31 %), changer les modes de consommation (27 %), promouvoir les énergies renouvelables (25 %) et rendre l’agriculture plus respectueuse de l’environnement (24 %). L’évasion fiscale (14 %) arrive quant à elle bonne dernière parmi les préoccupations des jeunes.
Fait intéressant : payer un prix plus juste aux producteurs agricoles et protéger les petits producteurs est une préoccupation particulièrement chère aux 22-25 ans (36 % contre 31 % de l’ensemble des 15-25 ans) ainsi qu’aux catégories populaires (43 %).
Pour 7 jeunes sur 10, changer le monde est possible
Mais ces aspirations sont-elles réalistes ? À la question de savoir s’il est possible de transformer le système économique actuel en vue de réduire les inégalités, 71 % des jeunes répondent par l’affirmative. Plus d’un jeune sur cinq (21 %) considère même qu’il est tout à fait possible de transformer le système économique actuel.
Pour mener ces transformations, les jeunes attendent des réponses venant en premier lieu des institutions politiques (64 %) : les États d’abord (pour 42 % des jeunes), devant l’UE (13 %) et les organisations mondiales comme l’ONU (9 %). Les entreprises et les ONG ne sont citées que par 1 jeune sur 10.
Le commerce équitable, un moyen de lutter contre les inégalités
Les 15-25 ans semblent convaincus de l’impact positif du commerce équitable sur la société et se déclarent prêts à le soutenir à 79 %. Ils considèrent à 87 % cette forme de commerce alternatif comme un moyen utile de lutte contre les inégalités dans la mondialisation économique.
Parmi leurs attentes :
- des produits de grandes marques qui rémunèrent mieux les producteurs
- plus de produits équitables dans les cantines scolaires et restaurants universitaires, les hôpitaux et les administrations
- plus de produits équitables dans les magasins
- un changement des règles du commerce mondial
- l’intégration du commerce équitable dans les programmes d’éducation pour développer les consciences
Pour Blaise Desbordes, Directeur général de Max Havelaar France : « Le message est fort ! Les jeunes, qui sont les consommateurs de demain, voient dans le commerce équitable un outil nécessaire pour changer le monde. Ils ont probablement une approche de la consommation différente de leurs ainés, plus adossée au numérique, plus volatile, mais aussi plus consciente. Ils ont conscience de leur réel pouvoir de consommateurs. Ils ont compris qu’acheter en 2019 c’est un peu voter pour le monde qu’on souhaite. Notre défi à nous c’est de leur proposer des choix de consommation responsable et équitable dans leur quotidien ».