Changement climatique : le Vatican veut frapper fort

Rédigé par Jean-Baptiste B., le 4 May 2015, à 9 h 48 min
Changement climatique : le Vatican veut frapper fort
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Le Vatican déjà critiqué pour sa prise de position sur le changement climatique

Le Pape sous le feu des critiques climatosceptiques

La prise de position forte attendue de la part du Vatican, sous l’impulsion du charismatique François, ne plaît pas à tout le monde. Les climatosceptiques américains, les premiers, tirent à boulets rouges sur le Saint-Père.

« François souille la fonction papale en utilisant des tournures démagogiques pour pousser le peuple à l’action bêtement, sans autre argument qu’une propagande théologisée », écrit par exemple Maureen Mullarkey dans First Things, une publication conservatrice américaine. « Vous avilissez la fonction qui est la vôtre, et vous avilissez l’Eglise que vous avez juré de protéger, de défendre et de développer », renchérit Christopher Monckton, un climatosceptique notoire qui fut conseiller de Margaret Thatcher, l’ancienne Première Ministre britannique.

La communauté catholique peu habituée à traiter d’écologie

Si la communauté catholique sait se montrer très virulente sur certains sujets, comme l’avortement en particulier ou la bioéthique en général, elle s’est progressivement tue au sujet du fonctionnement du monde au cours de ces derniers siècles. En conséquence de quoi, les catholiques ne sont plus vraiment familiers des questions d’écologie, et ce malgré les quelques incursions de Benoît XVI sur le sujet, qui lui valurent d’être surnommé « le pape vert ».

Dans un interview donnée en mai 2014(2), le pape François explique cependant que l’encyclique en appellera directement à la foi des chrétiens. Cette explication pontificale lève au passage le risque d’une encyclique qui s’appuierait principalement sur la science, ce qui la mettrait au même niveau que les études sur lesquelles repose actuellement la lutte contre le changement climatique. Le coeur doctrinal de l’Encyclique resterait donc ainsi préservé des controverses scientifiques extérieures aux questions de croyance.

Le Vatican ne reculera pas

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Un escalier de la basilique Saint-Pierre : une métaphore du chemin tortueux vers un accord international ?

Le Vatican s’est déjà exprimé sur le sujet devant l’ONU

Il est d’ores et déjà prévu que le pape François prenne la parole en septembre devant une session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies au sujet du changement climatique. Ce sera le premier discours d’un pape devant une assemblée extraordinaire de l’Histoire. Cependant, le cardinal Pietro Parolin s’était déjà exprimé à ce sujet en septembre 2014 lors d’un sommet de l’ONU sur le climat(3).

Le Saint-Siège s’engage afin que (…) la communauté internationale puisse être guidée par les impératifs moraux à agir, inspirée par les principes de la solidarité et de la promotion du bien commun.
Cardinal Pietro Parolin

Le Vatican fait preuve de détermination

Malgré les interrogations sur le contenu exact de l’encyclique, actuellement en cours de relecture, et malgré les critiques sur la démarche pontificale elle-même, le Vatican fait preuve de détermination.

« Dans notre acharnement, nous violons certaines des frontières naturelles les plus fondamentales », a ainsi mis en garde le cardinal Tuckson le 28 avril dernier. « Et les leçons tirées de l’Eden restent vraies aujourd’hui : la fierté, l’hubris, et l’égoïsme sont toujours dangereux, pour ne pas dire destructeurs. Ces mêmes technologies qui nous ont tant apporté sont maintenant sur le point de nous conduire à la ruine ». « En cette période troublée, le monde cherche des exemples en ses leaders religieux. C’est pour cela que le pape François a choisi, en ce moment unique, de publier une encyclique sur la protection de l’environnement ».

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Etudiant à HEC Paris, je suis depuis longtemps sensible aux sujets d'économie et de consommation durable... exactement comme consoGlobe ! J'ai travaillé sur...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Canville, on pourrait dire aussi : « Il a tout faux Marcel Leroux – Il ferait bien de relier le pape ». Il ne s’agit pas d’opposer les égos et les intérêts des uns aux égos et intérêts des autres.
    Aujourd’hui, ce sont des faits observables et mesurables qui illustrent le réchauffement. Et se sont des positions dogmatiques (ou luttant pour maintenir des rentes, comme le font des pétroliers…) qui entretiennent le déni. Le réchauffement créé par les humains est là. Nier des faits ou imaginer que l’activité humaine n’a pas de conséquence est un délire. Canville, vous croyez vraiment que si vous faites quelque chose autour de vous, ça n’a pas de conséquence ? Et que si 7 milliards de personnes font toutes sortes de choses avec leur environnement, ça ne change rien ? A moins que vous ne débarquiez d’une autre planète, vous êtes né de cet environnement. Vous pouvez le nier, mais vous êtes indéfiniment solidaire de cet environnement.
    C’est donc plutôt une très bonne nouvelle que le pape prenne position d’une façon aussi claire : l’écologie n’aura plus de frontières politiques inutiles comme aujourd’hui lorsque des gens de sensibilités très différentes seront d’accord sur les efforts à faire pour prendre soin de notre environnement.

  2. il a tout faux le pape – il ferait bien de se renseigner et de lire Marcel Leroux – climatologue français, ainsi que François Gervais, l’innocence du CO2

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