Changer de fournisseur d'énergie pour faire des économies

Vous avez l’impression que votre facture d’électricité est toujours plus élevée chaque année ? Rassurez-vous, ce n’est pas qu’une impression. Une étude publiée en 2019 par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) montre en effet que le tarif de l’électricité en France a augmenté de +43,6 % exactement entre 2007 et 2016(1). Si l’enquête s’arrête à cette année-là, d’autres hausses de prix ont été enregistrées les suivantes, comme un bond qualifié d’« historique » en 2019 (+5,9 % le 1er juin puis +1,23 % en août). D’après l’Insee, la dépense d’électricité représente 2,3 % du budget de consommation des ménages, soit tout de même 960 euros en moyenne par an.

Baisser sa facture énergétique, c’est possible

Cette situation n’est heureusement pas irrémédiable. Le simple fait de changer de fournisseur d’électricité permet de réduire sa facture. Ce qui est possible depuis… le 1er juillet 2007. Ça ne date pas d’hier et ça commence à être bien connu (il était temps !).

Il ressort en effet de la 14e édition du Baromètre Énergie-Info dévoilé en octobre 2020, que 71 % des foyers français connaissent les démarches pour changer de fournisseur de gaz ou d’électricité(2). Contre 35 % en 2015 et même seulement 20 % en 2011.
78 % des personnes interrogées qualifient d’ailleurs cette opération de simple à effectuer.

Concrètement, pour passer d’un fournisseur à un autre, il suffit de transmettre à son nouveau prestataire son numéro PDL (Point de Livraison) : un numéro à 14 chiffres qui figure sur les factures. Si possible, il faut aussi lui transmettre les chiffres de son compteur. Une date de changement est ensuite choisie en concertation et… c’est tout !
Le contrat avec l’ancien fournisseur sera automatiquement résilié à la date de prise d’effet du nouveau, sans aucun risque de coupure au préalable.

Depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence le 1er juillet 2007, on est libre de changer de fournisseur d’énergie © gopixa

Une démarche qui plus est entièrement gratuite : aucun frais ne peut vous être demandé. À noter également que le nombre de changements de fournisseur n’est pas limité et qu’il n’y a pas de période minimum d’engagement.

Comparer avant de se lancer

Avant de choisir un nouveau fournisseur d’électricité, comparez les offres existantes des différents acteurs. Divers éléments doivent ainsi être regardés, le prix de vente de l’énergie en premier lieu. Cela nécessite de confronter la partie fixe des offres (l’abonnement) à la partie variable (la consommation en kilowattheures).
Il faut aussi prendre en considération les modes d’évolution des prix (offres au tarif réglementé, à prix fixe, à prix indexé sur les tarifs réglementés…), les services de gestion de clientèle, les éventuels frais annexes et les critères environnementaux des prestataires.

Si jamais cette démarche vous décourage ou vous fait peur, vous pouvez faire appel à un comparateur d’énergie. Ce dernier vous proposera une évaluation détaillée des différentes offres et s’occupera pour vous du changement de contrat.

Des économies, oui mais combien ?

Si certains fournisseurs promettent jusqu’à -10 % par rapport aux tarifs d’EDF – leader du secteur avec près de 80 % des parts de marché – dans les faits, cette réduction tournerait plutôt autour des 5 %, soit 44 euros par an et par ménage, d’après la 22e édition de l’Observatoire mondial des marchés de l’énergie (WEMO) publiée en novembre 2020 par Capgemini(3). C’est bien moins que chez une partie de nos voisins européens (voir plus bas) et cela s’explique principalement par les taxes appliquées au prix de l’électricité en France. Elles constituent en effet plus d’un tiers de la composition du prix de l’électricité dans le pays et brident ainsi une vraie concurrence au niveau des tarifs entre fournisseurs.

Une baisse plus importante en Europe

Toujours selon le WEMO, les ménages européens qui ont changé de fournisseur d’électricité ont plus réduit leur facture que les Français. De l’ordre de – 10 %, soit 100 euros d’économie par an. Un gain qui dépasse même – 30 %, à raison de 300 euros par an, dans les pays où la concurrence bat son plein.
Pour autant, comme l’indique l’étude de l’Insee, un ménage français paye son électricité en moyenne 20 % moins cher que dans le reste de l’Union européenne. Cela vient du fait que l’Hexagone a davantage fait le choix de l’énergie nucléaire dans son mix électrique que les autres pays européens. Une différence qui tend toutefois à se réduire.

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