Lundi 31 mars 2014, la Cour internationale de Justice de la Haye décidait si le Japon avait toujours le droit de poursuivre la chasse à la baleine dans l’Océan Antarctique. La baleine pourrait bien se porter mieux prochainement puisque la décision va en sa faveur…
La CIJ interdit au Japon la chasse à la baleine en Antarctique
Récapitulons un peu pour mieux comprendre cette décision. La Commission baleinière internationale (CBI), regroupant 88 pays, mettait en place en 1986 un dispositif interdisant strictement toute chasse à la baleine commerciale. Officiellement, donc, toute pêche commerciale était interdite, mais un texte biaisait la donne.
Le texte autorisait en effet la pêche si le but était scientifique.
Le Japon s’en est donné à coeur joie, prétextant des programmes scientifiques pour ensuite vendre de la chair de baleine sur les marchés.
La consommation de cette viande continuait donc : elle concernait une frange mineure des Japonais (dont certains luttent également contre la chasse), mais était suffisante pour que l’on s’inquiète sur la survie de l’espèce.
Le territoire de chasse comprenant une partie de ses eaux, l’Australie a commencé à rassembler des documents avant de porter plainte auprès de la CIJ, arguant que derrière l’argument des « recherches scientifiques » se cachait une industrie puissante (50.000 employés), faisant de la chasse à la baleine une activité commerciale.
Une bataille juridique de plusieurs mois
Fin juin 2013, une bataille juridique a donc commencé fin juin au siège de la CIJ à La Haye aux Pays-Bas. L’Australie expliquait amener des preuves que les deux programmes scientifiques menés sur les baleines, Jarpa et Jarpa II, dissimulaient des activités non scientifiques.
L’enjeu était de taille : toute décision judiciaire de la CIJ est contraignante et sans appel. Cela pouvait donc conduire à l’arrêt définitif de la chasse à la baleine.
Selon les écologistes et les organismes défendant les mammifères marins, la décision est déterminante pour la survie de l’espèce. Il s’agissait de mettre un terme définitif au débat portant sur la prétendue « légitimité » de la chasse à la baleine.
Une décision finale en faveur des baleines
Le président de la Cour Peter Tomka a rendu l’arrêt de la CIJ dès 9h le lundi 31 mars 2014 au siège historique, le Palais de la Paix de La Haye. Selon les déclarations de la CIJ, retransmises en direct sur leur site internet, le Japon a « violé plusieurs de ses obligations« quant à :
- la transparence vis à vis du choix de l’échantillon (850 rorquals)
- son refus de travailler de concert avec d’autres équipes scientifiques
- les résultats scientifiques découlant du programme de « chasse scientifique » Jarpa II
La CIJ a donc réfuté le caractère scientifique de la chasse à la baleine du Japon.
Si le Japon s’attribuait lui-même des permis de chasse jusque là, le pays est prié de révoquer tout permis autorisant la mort de baleines sous prétexte scientifique. Le Japon n’a donc plus officiellement le droit de chasser la baleine dans le sanctuaire baleinier Antarctique.
Pourquoi ce n’est pas encore gagné
La CIJ est l’organe judiciaire le plus haut des Nations Unies. Il ne dispose pas de moyens permettant de faire appliquer ses décisions, mais sur le plan diplomatique toute décision est très importante.
Il est donc fort probable que le Japon ne respecte pas la décision de justice et il ne s’en est pas caché avant le procès. La décision permet néanmoins aux associations mais avant tout aux États de prendre des mesures contre la chasse à la baleine de manière légale. A chaque État ensuite de prendre ses responsabilités.
Il faut également savoir que le Japon n’est pas le seul à pratiquer des entorses au moratoire de 1986 puisque la Norvège et l’Islande pratiquent encore la chasse à la baleine commerciale.
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Dès que j’ai eu cette « alerte info » (le 31 mars) je me suis empressée de la diffuser ! Yesssssssss !
Un pas… avec l’immense espoir qu’il y en aura d’autres !
Et tout mon soutien, mon admiration, mon respect au Capitaine PAUL WATSON, qui avec, entre autres, son « Sea Shepherd » (Berger des mers) sillonne les océans pour empêcher le massacre des baleines, mais aussi des phoques, requins, tortues…
« Dernier des pirates », éco terroriste, recherché par Interpol… il faudrait beaucoup d’hommes de cette trempe pour sauver la planète !
La Baleine est un mammifère rare qu’on doit protéger de toute rigueur, c’est une bonne décision
De la République Démocratique du Congo