De nombreux Français dénoncent cette pratique cruelle et inutile, le déterrage des blaireaux, et beaucoup exigent leur classement en espèce protégée.
Déterrage du blaireau : les militants demandent l’abolition de la pratique de vénerie sous terre
La préfecture de Saône-et-Loire vient d’autoriser la vénerie sous terre du blaireau, une chasse d’ordinaire pratiquée de mi-septembre à mi-janvier. Mais son ouverture anticipée pouvant être autorisée par les préfectures, d’autres pourraient faire de même.
En Saône-et-Loire, ce sont en moyenne plus de 700 blaireaux qui sont capturés chaque année depuis plus de 15 ans !
Dans un communiqué, Europe Ecologie-Les Verts de Bourgogne-Franche-Comté appelle le ministère de l’Écologie à abolir le déterrage et à classer le blaireau en espèce protégée.
Le parti demande aux Préfets de la région Bourgogne « de ne pas prolonger cette ignoble pratique pour une période complémentaire par arrêté préfectoral ». Selon lui, « actuellement, 49 consultations publiques sont en cours jusqu’au 19-20 mai pour des projets d’arrêtés qui prévoient d’autoriser, pour la saison prochaine, la vénerie sous terre. La Nièvre, la Côte d’Or, le Doubs et la Saône-et-Loire sont concernées ».
EELV « s’oppose fermement à la pratique brutale et injustifiée du déterrage ou vénerie sous terre ».
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Une pratique cruelle et inutile
Rappelons « que le blaireau est protégé dans de nombreux pays européens (Belgique, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Espagne, Italie…) car sa présence est le gage d’une nature préservée, il est chassable en France – alors que personne ne le mange – et chassé sans répit neuf mois et demi par an. La pratique la plus cruelle et la plus inutile étant le déterrage, ou vénerie sous terre ».
Un acte de cruauté incompatible avec la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles et donc les articles L 214 du Code Rural et L 515-14 du Code Civil !
« Quels signaux envoyés à nos concitoyens, insistent les militants écologistes, alors que la période actuelle appelle à plus de solidarité, quand on autorise à des fins de divertissement que des blaireaux endurent des heures de stress, terrorisés au fond de leur terrier, mordus par les chiens – parfois même déchiquetés vivants pour les petits – pendant que les chasseurs creusent pour les atteindre. Ils les extraient brutalement du terrier avec des pinces métalliques qui leur infligent d’atroces blessures. Les blaireaux sont alors exécutés avec un fusil ou une arme blanche (quand ils ne sont pas livrés aux chiens) ».
En outre, les blaireaux nés dans l’année ne sont pas totalement sevrés à la mi-mai et ils dépendent encore grandement des adultes.
Cet arrêté va donc à l’encontre de l’article L. 424-10 du Code de l’environnement qui stipule qu’« il est interdit de détruire, d’enlever, de vendre, d’acheter et de transporter les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée, sous réserve des dispositions relatives aux animaux susceptibles d’occasionner des dégâts ».
Pour le classement du blaireau comme espèce protégée, signez la pétition
Illustration bannière : Le blaireau est le plus gros mustélidé de France © Coatesy
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Ce n’est pas de la chasse mais un loisir pervers pour ces bourreaux incultes !
Le blaireau ne gène personne, pas plus que le renard, sauf pour quelques uns…… !