Des éco-jardins, une démarche évidente ?
Pas vraiment, à en croire Laurent Portuguez. « Aucune méthode ne coûte réellement plus cher, les études l’ont prouvé« .
Néanmoins, le passage à l’acte n’est pas toujours évident. Il s’agit plus d’un « changement d’esprit » : acquérir une « bonne connaissance de la nature, qui sait se gérer toute seule. Une bonne connaissance du terrain, des saisons, du végétal« .
La culture du « zéro phyto »
Les écoles de jardinage ne sont pas forcément à la page à ce niveau, le zéro phyto n’est pas encore une évidence. Laurent Portuguez a été formé à la Gestion et protection de la nature et a donc mis en application ce qu’il avait appris dans ce cadre.
L’exemple des jardins de Villandry « prouve qu’il y a de la vie, une véritable biodiversité qui n’existe pas dans un jardin entretenu autrement« .
Ainsi, des espèces se sont installées sans avoir été aperçues là auparavant. Des « hérissons, des papillons« , sans parler des « espèces qui ne ne voient pas à l’oeil nu« .
Zéro phyto vs. lobbying
Or il n’y a « rien d’écrit dans les bouquins » : il faut en quelque sorte réapprendre le métier de jardinier, le « métier devient beaucoup plus technique : utiliser les insectes, savoir par exemple reconnaître les variétés de coccinelles« .
C’est tout cela qu’il faut expliquer, par exemple par l’intermédiaire de conférences qui ont lieu dans le château sur le sujet : « des scientifiques viennent expliquer la lutte biologique« . Laurent Portuguez tient également un blog sur le site du Château de Villandry où il donne des conseils très détaillés sur le jardinage bio.
« On commence à évoquer le bio » pour la formation des jardiniers, mais il faut lutter contre « un lobbying des multinationales« . Et revenir à quelque chose de plus sain : « observer la nature de plus près« .
Plus d’informations : www.chateauvillandry.fr
Visuels : © Villandry, tous droits réservés
*