Pour les amateurs d’animaux, et de chats en particulier, c’est un véritable crève-coeur : la police taïwanaise a annoncé avoir euthanasié plus de 150 chats. Une opération critiquée mais qui est un simple application de la loi. Explications.
Des contrebandiers de chats de race interceptés à Taïwan
Tout a commencé lorsque jeudi 19 août 2021, comme le raconte le journal The Guardian, les gardes-côte de Taïwan ont réalisé un contrôle de routine sur une bateau de pêche, qui a été immobilisé notamment pour des tests anti-Covid. Le vendredi, c’est une perquisition en bonne et due forme qui est réalisée(1).
C’est là que les autorités ont découvert 62 cages contenant des chatons de plusieurs races dont des British Shorthair, des Ragdoll ou encore des Russian Blue. Les 154 chatons, environ deux par cage, ont donc été saisis : le bateau n’était donc rien d’autre qu’une opération de contrebande de chats de race de la Chine vers Taïwan, les habitants de l’île étant de grands amateurs de chats et chiens. Au point qu’en 2020, selon le Conseil de l’Agriculture de Taïwan, fin 2020 il y avait plus d’animaux de compagnie dans les ménages que d’enfants de moins de 15 ans.
La contrebande d’animaux domestique est en hausse sur l’île pour cette raison, et elle peut rapporter gros : à la revente, les 154 chatons avaient une valeur de plus de 350.000 dollars (environ 300.000 euros).
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Les chatons euthanasiés… mais la loi va changer
Afin de protéger l’île de maladies, mais aussi d’une surpopulation d’animaux, les autorités ont malheureusement appliqué le protocole strict dans ces situations : l’ensemble des 154 chatons a été euthanasié le 22 août 2021. L’information, rapidement relayée par les médias, a provoqué un véritable tollé, la majorité des internautes critiquant la décision.
Bien que les autorités n’aient fait que leur travail de protection de l’île de possibles maladies extérieures, ce qui peut être dévastateur pour la faune et la flore locales, et même l’économie, la polémique a enflé au point que Tsai Ingwen, présidente de Taïwan ayant elle-même deux chats, s’en est mêlée.
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Si elle a blâmé les contrebandiers pour la situation, qui n’a laissé d’autre choix aux autorités, elle a annoncé que la loi pourrait changer, à commencer par des sanctions plus fortes contre la contrebande. Mais aussi, si possible, une nouvelle approche plus humaine dans ces situations.
Illustration bannière : Un jeune British Shorthair – © Chendongshan
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