Se chauffer au bois. Coûts et aides spécifiques.

Rédigé par Consoglobe, le 20 Oct 2008, à 13 h 36 min

Seconde partie de notre zoom sur le chauffage au bois, alternative aux sources fossiles (gaz naturel, fioul…). Quel est le coût d’un tel système ? Quelles sont les aides financières en place ? Pouvez-vous bénéficier du crédit d’impôt  ?

Une installation coûteuse mais un combustible économique

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Le chauffage au bois est-il économique ? Cela dépend
du type d’appareil, du prix du bois, du niveau de consommation en combustible, etc.

Par exemple, le coût d’installation d’une chaudière à pellets est 2 à 4 fois supérieur à celui d’une chaudière à gaz ou fioul. mais le coût du combustible est environ deux fois moindre pour les pellets : l’utilisation du bois est d’autant plus intéressante que la quantité de combustible consommée est élevée.

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Plus le prix des combustibles classiques augmentera, plus le chauffage au bois sera avantageux étant donné que le prix du bois n’est pas aussi fluctuant que celui des combustibles fossiles.

Le cas des bûches est particulier car les prix sont très
variables selon l’essence du bois, le conditionnement, le séchage
et la distance de livraison.

 

Quelques coûts à titre indicatif donnés par l’ADEME :

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Le chauffage au bois : Aides et avantages fiscaux

Cependant vous pouvez bénéficier d’aides et d’avantages fiscaux pour ces équipements de chauffage au bois avec :

  • Un taux réduit de TVA à 5,5 % pour l’achat du bois, l’installation de poêles à bois reliées à un tuyau fixe de branchement ou de chaudières individuelles.
  • Un crédit d’impôt si le rendement de votre appareil dépasse 65 % et s’il respecte les normes françaises et européennes en vigueur, ce qui est le cas des appareils labellisés Flamme verte. Il s’élève à 50 % du montant ttc de la valeur de l’équipement (c’est à dire hors main d’œuvre d’installation) payé entre le 1 janvier 2006 et le 31 décembre 2009. Le montant des dépenses éligibles au crédit d’impôt est plafonné à 8000 euros pour une personne seule, à 16000 euros pour un couple marié soumis à l’imposition commune (majoration de 400 euros par personne à charge).

De plus, des subventions de l’ANAH (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) peuvent être attribuées pour l’installation  de chaudière à bois ou d’un appareil indépendant  (insert, poêle…) labellisé Flamme verte. Cependant vous devez être propriétaires occupants ou bailleurs, et le logement doit avoir plus de quinze ans. Le montant de la subvention est fonction du type de travaux, des
conditions de ressources et de la région.

Des aides forfaitaires des Conseils régionaux sont également possibles sous certaines conditions comme le respect de critères techniques précis,  l’exigence d’un installateur Qualibois, etc.

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. Peut on bénificier d’une aide avec un certificat d’économie d’énergie,et aussi de la prime à la casse des chaudiéres

  2. Avec le bois, on se chauffe 3 fois !
    La première fois lorsqu’on coupe le bois.
    La deuxième, lorsqu’on le transporte.
    Et la troisième fois, lorsqu’on le brûle !

  3. a-ton droit à la prime d’état quand on bénéficie d’un prêt à taux 0 et quand paraîtra le décret. Merci d’avance.

  4. Bonjour, oui sur le long terme c’est plus rentable. Mais régulièrement on se rend compte que les amortissements calculés ne prennent pas en compte les coûts de maintenance (le groupe d’alimentation pour la chaudière bois coûte un peu). Cela vaut toujours le coup, mais le problème réside dans la trésorerie. Il faut sortir plus d’argent pour ces équipements (qui sont plus largement margé par les fournisseurs et les artisans qui s’appuient sur votre crédit d’impôt), comme l’amortissement est long, le crédit d’impôt pas très généreux et après la dépense, la prime directe rare, les critères d’éligibilités limités (être propriétaire depuis 20ans par exemple !) forcément ça va pas se développer si rapidement. C’est dur à dire, mais l’écologie, ce niveau-là, est un luxe aujourd’hui (déjà quand on peut y consacrer du temps). Bref, il faudrait que les pouvoirs publics s’agitent un peu, que les firmes s’organisent et pondère leurs pris raisonnablement en misant aussi sur la durabilité au lieu de chercher les rendements rapides.
    Pour la question du bois, on se rend de plus en plus compte qu’il faut s’appuyer et donc développer l’exploitation locale en manipulant le moins possible le combustible (exemple : bois d’élagage > sciure > chaudière). Toutes les expériences réussies montrent que cette prise en charge revient aux collectivités publiques et aux associations (coopératives, chaudières collectives en copropriété, troc entreprenariale : bois contre énergie, etc.).

  5. Mathieu,

    Votre avis est pertinent. Mais peut-être faudrait-il voir cet investissement sur le long terme, en tenant compte des économies réalisées sur plusieurs années avec un système de chauffage au bois par rapport au gaz ou au fioul.

  6. A propos du crédit d’impôt, l’offre est alléchante, mais dans les faits, l’état n’offre pas une bien grosse aide : la main d’oeuvre n’est pas prise en compte, ce qui représente une partie importante du budget d’installation, ensuite le plafond des 8 000 euros pour une personne et 16 000 pour un couple couvre très rarement les 50% du montant de l’équipement éligibles au crédit d’impôts. Reste donc une très grosse partie des frais à la charge des propriétaires. Quant à la subvention de l’ANAH, les conditions de ressources sont fixées tellement bas qu’elles bénéficient à bien peu de personnes et relèvent elles aussi davantage de l’effet d’annonce…

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