Le Bombyx disparate (Lymantria dispar) est un insecte de la famille de Lépidoptères dont la chenille est particulièrement vorace et commence à avoir un impact important sur les forêts qu’il colonise. Cette année ce ne sont pas moins de 6.000 hectares de forêts qui en ont pâti dans le Var.
Bombyx disparate – Ravageur qui es-tu ?
Le Bombyx disparate est un Lépidoptère, c’est-à-dire de la famille des papillons qui pond de juillet à mars l’année suivante, et dont les chenilles, qui éclosent de fin-mars à fin-avril et ont 4 à 5 stades larvaires de trois millimètres à sept centimètres, sont actives et très voraces de fin juin à début août.
Ce Bombyx apprécie tout particulièrement les chênes mais, chose qui complique la tâche pour lutter contre ses ravages, il est tout à fait polyphage et peut se nourrir de tous types de feuillus et de résineux.
Les dégâts du Bombyx disparate
Les dégâts causés par le Bombyx disparate s’étalent assez tardivement dans la saison par rapport à d’autres chenilles défoliatrices (qui mangent des feuilles), pouvant aller jusqu’à juin. Si des paysages lunaires peuvent apparaître après le passage de cette chenille, de nombreux arbres, quand ils sont assez vigoureux, arrivent cependant à recréer des feuilles ou des épines et à reprendre du poil de la bête pour ne pas rater toute la saison de croissance.
Ainsi une saison comme celle de cette année où les dégâts ont été très importants et visibles est vraiment à prendre en considération. Certes ce n’est pas le Bombyx lui-même qui va détruire une forêt lors de son passage, mais si, année après année, la chenille revient, elle affaiblira suffisamment les arbres pour que d’autres parasites puissent réellement la mettre en danger.
Que faire contre le Bombyx disparate ?
C’est bien tout le problème, le Bombyx disparate n’a pas réellement d’ennemi naturel et nos moyens de lutte restent assez pauvres.
Une bactérie (Bacillus thuringiensis) semble efficace sur ce Lépidoptère, mais encore faudrait-il savoir quel est son impact collatéral et donc ses conséquences sur l’environnement à court, moyen et long terme.
La solution viendra peut-être plus du côté des auxiliaires de cultures car, contrairement à la chenille processionnaire du pin par exemple, la chenille du Bombyx disparate n’est pas urticante et peut donc aiguiser bien des appétits.