Une monnaie qui circule
La théorie sur laquelle se base le Chiemgauer est celle de Jean Silvio Gesell, l’inventeur de la monnaie franche. Selon lui, l’argent qui dort dans les banques est un véritable poids mort : il rapporte des intérêts aux banques, en revanche, il n’a aucun intérêt pour l’économie puisqu’il ne sert pas à alimenter la consommation ni la production.
Le Chiemgauer est donc construit sur un système de « fonte ». Ainsi au début de chaque trimestre, chaque bon doit recevoir un timbre pour que la monnaie reste valable. Autrement dit, les billets ont une date de péremption. Le prix du timbre que l’on peut acheter dans les bureaux de change équivaut à 2 % de la valeur du bon.
- Par exemple un billet de 20 Chiemgauers « coûte » 40 cents. Si le billet n’est pas dépensé avant sa date limite, il n’est pas perdu pour autant ; mais il faut tout de même acheter un nouveau timbre, soit dépenser 0,40 cents de plus pour un billet de 20 Chiemgauers pour que le bon soit utilisable.
Grâce à ce système, le Chiemgauer circule 3 fois plus rapidement que l´Euro.
Il existe aujourd’hui environ 5 000 monnaies locales dans une douzaine de pays dans le monde. En France, il en existe une trentaine dont le SOL en région Rhône-Alpes, la Mesure à Romans ou encore l’Abeille à Villeneuve-sur-Lot.
Et vous, utilisez-vous une monnaie locale ? Aimeriez-vous qu’il existe une monnaie locale chez vous ? Venez témoigner !
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