49.3, 64, 43, 1.200, 5… Découvrez les chiffres clefs de la réforme des retraites

Déclenché jeudi 16 mars 2023, le 49.3 vient rajouter de la colère à la colère. En effet, le passage en force de la réforme des retraites énerve bon nombre de Français. Voici pourquoi, chiffres à l’appui.

Une réforme des retraites et un 49.3 impopulaires

La vie n’est pas un fleuve tranquille ; la réforme des retraites encore moins. Cette mesure phare de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron a en effet pris des allures de roman-fleuve. Un nouveau rebondissement est arrivé avec fracas jeudi 16 mars 2023, le tant redouté 49.3. Il a été enclenché par La Première ministre, Elisabeth Borne, afin de faire adopter la réforme des retraites sans passer par le vote du Parlement. Cela signifie que si les députés s’y opposent en déposant une motion de censure et que celle-ci n’est pas adoptée à la majorité, le texte sera définitivement adopté.

Autant dire que le 49.3 cristallise toutes les tensions, à la fois au sein de l’Assemblée nationale et de la population française. S’il est parfaitement constitutionnel, il est vécu comme un passage en force de la part du gouvernement. Un procédé qui n’est absolument pas populaire, tout comme cette fameuse réforme des retraites.

Manifestation contre la réforme des retraites  © Obatala-photography

Des Français qui se sentent lésés

Si la réforme des retraites ne passe pas, c’est à cause de plusieurs points. Ou plutôt, plusieurs chiffres. Celui qui provoque le plus de mécontentements est l’âge de départ à la retraite : 64 ans. Il est relevé de 2 ans, ce qui, notamment pour les professions où la pénibilité au travail est importante, semble intenable. À noter que le dispositif de départ anticipé en carrière longue a été revu. Il permet pour ceux qui ont commencé à travailler avant 16 ans, de partir à la retraite à 58 ans, avant 18 ans à 60 ans, avant 20 ans à 62 ans et avant 21 ans à 63 ans. Un dispositif auquel de nombreux travailleurs affirment ne pas croire dans le futur.

Autre chiffre qui agace : le nombre d’années de cotisation nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein. Ce seuil est fixé à 43 ans et le calendrier qui fixe l’augmentation de sa durée a été relevé. Ainsi, ce ne sont plus ceux qui sont nés à partir de 1972 qui devront cotiser pendant 43 ans mais ceux qui sont nés à partir de 1965. De quoi faire grincer les dents ! Par ailleurs, le rétropédalage du gouvernement, qui a d’abord promis une retraite minimale à 1.200 euros, puis une hausse maximale de pension de 100 euros par mois, déçoit fortement, voire ôte la confiance que certains avaient encore en lui.
Enfin, les 5 % de surcote maximale dont pourraient bénéficier les mères de famille si elles ont réuni toutes les conditions pour bénéficier du taux plein avant l’âge de 64 ans ne satisfont pas totalement. Autant dire que les personnes qui se sentent lésées sont nombreuses. Ce qui explique pourquoi cette réforme des retraites est si impopulaire.