Des milliers de manifestants sont parvenus à faire fermer une usine chimique à Dalian, en Chine. La preuve que la volonté des hommes peut parfois faire plier les Autorités et la logique économique des entreprises ou d’un système débridé.
Protection de l’environnement et sécurité
Excédés par le manque de sécurité apporté par une usine appartenant au groupe Fujia et motivés par la volonté de vivre dans un monde plus sain, les habitants de la ville de Dalian ont fait pression sur les autorités pour obtenir la fermeture de l’usine chimique en question.
La crainte d’un environnement pollué
Dailan est une ville portuaire située dans le nord-est de la Chine. En juillet 2010, cette ville était victime d’une importante marée noire, une catastrophe environnementale pour cette région qui vit en grande partie grâce à la pêche.
Les habitants sont donc traumatisés à l’idée d’une nouvelle catastrophe environnementale et écologique, ce qui les a poussés ces dernières semaines à manifester activement contre une usine pétrochimique de la région.
En effet, la ville de Dailan abrite sur ses terres une usine du groupe Fujia, qui fabrique du paraxylène, un hydrocarbure polluant et très inflammable. C’est cette usine, qui n’est pas la bienvenue dans la ville, qui a attisé la colère des habitants depuis l’évacuation de plusieurs centaines d’individus il y a quelques jours.
En effet, suite à une tempête, la digue protégeant l’usine du groupe Fujia s’est rompue, augmentant le risque de fuite et pollution chimique. Par mesure de sécurité, des personnes habitant à proximité ont été évacuées, mais la colère des habitants de Dailan est montée d’un cran.
Faire pression pour fermer l’usine
En colère, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis à Dailan devant les bâtiments représentant les autorités de la ville, demandant le départ de l’entreprise de Fujia.
L’AFP explique que quelques affrontements ont eu lieu avec la police chinoise anti-émeute tandis que plusieurs banderoles laissaient apparaitre des messages sans équivoques : « Nous voulons survivre, nous voulons un environnement sain, rendez-nous notre Dailan« .
Face à la pression, les autorités chinoises ont cédé et ont ordonné la fermeture de l’usine, fermeture prenant effet immédiatement.
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La suite p.2> La volonté des hommes avant la logique économique
Je suis tout à fait d’accord que l' »Union fait la force ».
Il est nécessaire que le maximum de personnes connaissent les problèmes liés à la production, à l’utilisation et à la consommation de produits chimiques.
La connaissance est la première étape. Ensuite, les gens s’uniront ou changeront leur manière de consommer. A partir de là, la pression sur les grands groupes mondiaux se fera et ils seront obligés de changer et de prendre en considération l’avis du peuple.