Choisir un parquet dépend de plusieurs facteurs et l’humidité de la pièce va être déterminante : on ne met pas n’importe quel bois dans une cuisine ou une salle de bain.
Un parquet salle de bain, en théorie, c’est facile : on prend du bois exotique
Les pièces humides vont poser un problème si on souhaite mettre du bois : qu’il s’agisse de toilettes, d’une pièce d’eau, d’une salle de bain ou d’une cuisine, difficile d’échapper aux projections d’eau et de liquides variés, et surtout à une humidité ambiante plus importante que dans les autres pièces.
Le bois exotique est habitué à l’humidité
S’il sera plus facile d’acheter du chêne local ou autre bois français, pour ce type de pièce les spécialistes vous recommanderont la plupart du temps d’utiliser un bois exotique. Le bois tropical est en effet naturellement habitué aux climats humides et ne se déforme donc pas ou beaucoup moins s’il est en contact avec l’eau.
On conseille donc généralement le merbeau, le teck, la bambou, l’ipé, le cumaru, le jatoba ou encore l’acacia. Soit des bois chers mais de qualité, offrant une grande variété de teintes. On conseille le parquet en bois massif, collé en plein sur un isolant étanche ou directement sur le support selon la nature de votre sol d’origine et l’isolation.
On conseillera également un parquet huilé plutôt qu’un parquet vitrifié pour laisser le bois vieillir naturellement sans s’écailler. Les joints extérieurs devront être de bonne qualité, de manière à résister plus longtemps. Recherchez ceux dénommés « pont de bateau ».
Le problème ? la déforestation !
Comme précisé sur notre guide d’achat du bois, la plupart du temps le bois tropical est caractérisé par l’absence de cernes de croissance annuelle. Bon nombre de sites pratiquent une surexploitation systématique, amenant un phénomène de déforestation.
Il faut alors vérifier la provenance du bois tropical que vous souhaitez utiliser et la politique de votre fournisseur. Vous pouvez être surpris : certaines grandes enseignes ont une politique plus stricte qu’on pourrait penser à ce sujet mais il va falloir fouiller un peu, quitte à téléphoner et envoyer des messages pour obtenir une information précise.
Ne vous laissez pas avoir par le greenwashing passant par des messages de type « nous privilégions le bois certifié » ou « bois issu d’une forêt gérée de manière durable ». Ce qui compte est que le bois que vous achetez est bien certifié et/ou tracé, à 100 % issu d’une forêt réellement gérée de manière durable.
On fera donc particulièrement attention au label FSC, pour Forest Stewardship Council – ou Conseil de bonne gestion des forêts -, reconnu et soutenu par de grandes associations environnementales comme Greenpeace ou WWF. On n’oubliera pas le label PEFC, jadis considéré comme moins restrictif par certaines associations. Si le label FSC concerne, historiquement, particulièrement le bois exotique en provenance du Vietnam, d’Indonésie ou encore d’Afrique, le label PEFC a fait son entrée dans ces pays pour développer leurs méthodes. Nous y reviendrons prochainement.
illustration : Du parquet dans la salle de bain ? © Shutterstock