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Depuis 2003, les « diamants de sang » sont sensés pouvoir être identifiés. Unique label proposé sur le marché, le processus Kimberley est censé garantir que les diamants mis sur le marché ne servent pas au financement de mouvements rebelles contre des gouvernements officiellement reconnus. Est-ce suffisant ? Certains artisans vont plus loin.
Le processus de Kimberley ne suffit pas à garantir un diamant éthique
Car, non, la définition du processus de Kimberley n’est pas suffisante pour garantir qu’un diamant est éthique. Elle laisse en effet de côté les atteintes aux droits de l’Homme et les dégradations de l’environnement liées à l’extraction des diamants. La plupart des mineurs sont payés moins d’un dollar par jour. Ils sont victimes d’accidents, de travail forcé et de violences. À tel point que l’ONG Global Witness, pourtant a la base du processus de Kimberley, a préféré s’en retirer en 2011.
Certains joailliers ne se contentent pas de ce certificat limité et proposent des diamants éthiques dont ils certifient le pays d’origine et la provenance éthique. Comment ? En s’approvisionnant à la source et en sélectionnant leurs mines partenaires.
Par exemple, au Botswana, la Diamond Trading Company respecte la norme ISO 14001 qui assure le respect des standards environnementaux internationaux. Employant un quart de la population nationale, l’industrie garantit des salaires décents et des conditions de travail sûres. L’industrie a permis d’investir massivement dans l’éducation, la santé et les infrastructures.
OR DU MONDE fait partie de ces artisans qui dépassent les standards de base de l’industrie pour garantir l’origine éthique de ses diamants incluant des conditions de travail sûres, la redistribution des richesses et la sauvegarde des écosystèmes. Ses mines partenaires sont en Afrique du sud, Botswana, Canada et Russie.
Des artisans s’engagent
Ainsi, alors que le processus de Kimberley ne permet que de garantir que votre diamant ne finance pas de guerre civile, OR DU MONDE garantit également que ses diamants sont extraits dans des conditions de travail et de sécurité décentes en sélectionnant ses mines pour leur respect rigoureux des droits de l’Homme. OR DU MONDE s’assure également que les diamants sont extraits dans le respect de règles strictes de protection de l’environnement, et garantit la traçabilité jusqu’au pays d’origine.
Du commerce équitable aussi pour les diamants
De plus, des diamants éthiques, au même titre que d’autres commerces, ne devraient-ils pas permettre la redistribution équitable des richesses ? D’autant que l’industrie du diamant est, comme l’on s’en doutera, très lucrative ? OR DU MONDE s’assure que ses diamants profitent fortement à l’économie des pays producteurs pour développer des infrastructures, des écoles, des hôpitaux et des routes.
Margot Pavan, co-fondatrice d’OR DU MONDE, explique qu’« identifier la provenance des diamants afin qu’elle soit vierge d’abus sociaux et d’atteintes aux droits de l’Homme » devrait être un devoir, mais elle constate que seul 0,1 % des diamants mondiaux correspond aux critères de provenance et de qualité appliqués par OR DU MONDE.
Elle applique la même logique à l’or utilisé dans ses bijoux, dont l’extraction entraîne des dégâts environnementaux considérables. Aucun or vierge donc, mais uniquement de l’or recyclé. Et même des écrins eco-responsables en bois issu de forêts durablement gérées. De quoi regarder la bague à votre doigt pour le restant de vos jours et montrer votre diamant éthique avec fierté…