Christophe Béchu, un ministre de la Transition écologique adepte… de l’avion !

Ces voyages en avion, effectués en toute discrétion, soulèvent des questions sur l’adéquation entre les pratiques du ministre et son rôle dans la lutte contre le changement climatique.

Des coïncidences parfaites entre les déplacements de Christophe Béchu et les dates de ses vols

Le ministre français de la Transition écologique aime bien se déplacer… en avion. L’affaire a été mise en lumière grâce au témoignage d’un riverain de l’aéroport d’Angers, ville dont Christophe Béchu avait été maire jusqu’en 2022. Ce dernier a été aperçu prenant un avion privé pour Grenoble notamment le 29 septembre 2023, le jour où il devait assister au Congrès national des maires ruraux de France. Avant cela, le 31 juillet 2023, il avait pris un avion pour Montpellier, date qui coïncide avec son déplacement à la Grande-Motte pour évoquer la problématique de la sécheresse. Le 15 août 2023, il a pris un vol Angers-Perpignan pour aller faire le point sur les incendies. Ensuite, le 13 octobre 2023, un aller-retour Paris-Lorient l’a amené au congrès de l’Association nationale des élus des littoraux… Et la liste peut continuer.

L’enquête révèle que depuis le début de l’été 2023, le ministre a pris six vols privés, dont certains pour des déplacements officiels à Montpellier, Perpignan, Lorient, Nice et Metz. Ces déplacements ont été confirmés par les données de tracking de vols, notamment les codes de vol « MRN112 » et « MRN111 », associés aux missions gouvernementales françaises.

RÉVÉLATIONS : ÇA PLANE POUR LE MINISTRE BÉCHU

En toute discrétion, Christophe Béchu a multiplié des vols intérieurs pour ses déplacements officiels via des avions d’affaires affrétés spécialement de Toulouse pour le ministère de la Transition écologique. A lire dans La Topette pic.twitter.com/1AP8sxcqQ2

— La Topette (@LaTopette49) December 1, 2023

Avec ses vols, Christophe Béchu aurait occasionné l’émission de 23 tonnes de CO2

L’utilisation d’avions privés par le ministre, notamment des avions de l’École nationale de l’aviation civile (Énac), basée à Toulouse, a été confirmée par un membre de la DGAC. Il est d’ailleurs à noter que pour prendre le ministre à Paris avant de l’emmener à sa destination, les avions de l’Énac viennent spécialement à Paris depuis Toulouse. En tout, en prenant comme référence les émissions d’un avion à deux turbopropulseurs, équivalant à 1 tonne de CO2 par heure de vol, selon La Topette, Christophe Béchu aurait fait parcourir plus de 12.000 kilomètres avec ces avions privés lors de ses six déplacements (composés de cinq allers-retours, un aller simple et les trajets de l’avion jusqu’à Toulouse). Cela aurait entraîné l’émission de 23 tonnes de CO2, soit environ 2,5 fois les émissions annuelles moyennes d’un Français.

Cette situation contraste avec l’approche de sobriété adoptée par les gouvernements précédents et soulève des interrogations sur le choix des moyens de transport du ministre. Le recours fréquent à des avions privés plutôt qu’à des moyens de transport plus écologiques, comme le train, met en doute la cohérence des actions du ministre avec les objectifs de son ministère. Malgré plusieurs sollicitations, le ministère n’a pas fourni aux médias de réponse sur ces pratiques controversées.

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