« Moi, je considère clairement la cigarette électronique comme un moyen pour arrêter de fumer », explique Étienne, 25 ans qui n’a pas touché au tabac depuis plusieurs mois. Martin, 32 ans est lui aussi passé à la e-cigarette. Il n’a pas fumé depuis plus d’un an et demi. Aujourd’hui, entre 1,2 et 1,5 million de Français vapotent. Mais selon le tabacologue Joseph Osman, directeur de l’Office Français de prévention contre le tabagisme (OFT), « seules 300.000 personnes sont des ‘vapoteurs’ exclusifs », comme Étienne et Martin.
Selon les résultats du Bulletin Epidémiologique hebdomadaire publiés le 25 mai, les non-fumeurs sont très peu à utiliser une e-cig. Au sein de ces derniers, aucun n’est devenu fumeur après avoir vapoté.(1)
Mais conditionnel et pincettes sont de mises. Le professeur Marcel Godberg, interrogé par Le Monde et responsable scientifique de la cohorte Constance explique que la cigarette électronique « ne semble pas être une voie d’entrée dans le tabagisme. »
En France, on compte 34 % de fumeurs. 78.000 personnes en meurent chaque année. Au XXIe siècle, le nombre de morts dus au tabac pourrait s’élever à un milliard à travers le monde.
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Tabagisme : la cigarette électronique serait moins nocive
Mais sur ce point Joseph Osman invite à encore plus de prudence : « Il y a toujours un risque qu’à la première cigarette électronique, on tombe dans le tabagisme pur et dur, surtout chez les jeunes. » Pour le tabacologue, « chaque personne est un cas particulier, on ne peut pas voir les choses de façon manichéenne. » Selon lui, « si une personne qui s’est vue diagnostiquée une maladie pulmonaire ne peut ou ne veut pas arrêter de fumer, le pneumologue est dans son rôle lorsqu’il lui propose la cigarette électronique comme substitut, car jusqu’à preuve du contraire, la cigarette électronique est nettement moins nocive que la cigarette « traditionnelle ».
Ce que confirme Stéphane Anthérieu, spécialiste de l’étude de la toxicité à l’Université Lille 2, qui mène actuellement une étude comparative sur la nocivité des deux types de cigarettes.
En revanche, si la personne n’a pas de problème de santé, l’usage de la cigarette électronique « la laisse très faible à la dépendance ». Vapoter répond à la dépendance physique, du fait de la nicotine présente, à la dépendance comportementale également, puisque le geste est le même. « Elle répond même à une dépendance affective, s’exclame Joseph Osman, le vapoteur va la considérer quasiment comme son doudou ! » Et s’il l’oublie, il prendra une vraie cigarette…
Un moyen de sevrage, donc à manier avec précaution
Martin, qui n’a pas de problème de santé, réfute cette idée, « si je n’ai plus de cigarette électronique, je ne refume pas », tranche le jeune homme. Étienne se refuse également à céder : « souvent en soirée, je n’ai plus de batterie, et la tentation est grande de taxer une clope, mais je résiste ! »
Mais tous n’ont pas cette volonté affichée. Dans un récent avis, le Haut Conseil de la Santé Publique explique qu’il ressort de ses travaux que « la cigarette électronique peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs », avant d’expliquer une ligne en dessous « qu’elle pourrait constituer une porte d’entrée dans le tabagisme ». Toujours plus de prudence…(2)
« Comme tout moyen de sevrage, il peut être dangereux. Et c’est très regrettable qu’on l’ait commercialisé directement sans précaution, déplore le professeur Osman. On aurait dû décider de la vendre en pharmacie, et ainsi les tabacologues auraient pu la prescrire quand c’est nécessaire, et surtout utile. »
- BEH, Utilisation de la cigarette électronique et du tabac : premières données de la cohorte Constances, France, 2014 http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2016/15/2016_15_2.html
- HCSP, Bénéfices-risques de la cigarette électronique pour la population générale http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=541
Cigarettes électronique encore un bizness de plus pour les buralistes, vendeurs de mort en paquets de 20
Bonjour,
Vous commencez par nous donner un exemple positif, puis par asséner au fur et à mesure des arguments qu’on croirait sortis de la communication des lobbys pharmaceutiques ou du tabac. Dans tous votre paragraphe « Tabagisme : la cigarette électronique serait moins nocive », vous oubliez de dire que l’on peut vapoter sans nicotine, ce à quoi finissent généralement à aspirer les vapoteurs-anciens fumeurs. Quant à votre conclusion, elle me donne des frissons dans le dos. « Comme tout moyen de sevrage, il peut être dangereux. Et c’est très regrettable qu’on l’ait commercialisé directement sans précaution, déplore le professeur Osman. On aurait dû décider de la vendre en pharmacie, et ainsi les tabacologues auraient pu la prescrire quand c’est nécessaire, et surtout utile. ». Ben voyons, c’est vrai que l’asservissement de la populace est toujours mieux. Passer par une consultation en tabacologie, aller dans une pharmacie avec une ordonnance, ça donne tout de suite envie d’essayer d’arrêter de fumer. Tout ça pour au final donner son argent à l’industrie du médicament…tout en n’oubliant pas le corps médical au passage. En conclusion d’un article sur Consogloble, ça a le goût de la provocation à moins que vous ne connaissiez pas ce dont vous parlez. Vous devriez peut-être aller faire un tour sur l’AIDUCE ou la boutique de cigarettes électroniques de votre quartier.