En France, en 2020, 34,7 % des Français métropolitains déclaraient avoir déjà essayé la cigarette électronique. 5,4 % d’entre eux rapportaient vapoter (contre 3,8 % en 2017) et 4,3 % disaient même l’utiliser quotidiennement, selon l’Institut national du cancer. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) réclame à ce sujet l’interdiction des arômes dans les produits de vapotage, des saveurs accusées de cibler la jeune génération.
Le Dr. Kambez H. Benam, professeur associé au département de médecine respiratoire, allergique et de soins intensifs à l’Université de médecine de Pittsburgh (Pennsylvanie) souligne pour sa part l’importance de connaître les risques et les avantages de la cigarette électronique avant de l’essayer, même en tant qu’alternative pour arrêter de fumer. Un arôme en particulier pose problème : celui à la menthe, que ce spécialiste et ses équipes ont étudié.
Les liquides mentholés produisent davantage de microparticules toxiques
Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé un « robot de vapotage » permettant de simuler la respiration humaine et d’évaluer les particules émises par les différents liquides en fonction de leur composition. Les résultats ont montré que les liquides mentholés produisent davantage de microparticules toxiques que les produits non aromatisés. En outre, une analyse des dossiers de patients vapoteurs a démontré que les consommateurs d’arômes mentholés avaient une capacité pulmonaire altérée et respiraient moins profondément, indépendamment de leur âge, de leur sexe, du nombre d’années de tabagisme et de l’utilisation ou non de nicotine ou de cannabis.
Vapoter n’est pas sans danger
« De nombreuses personnes, surtout les plus jeunes, sont persuadées que vapoter est sans danger. Mais même sans nicotine, les vapeurs contiennent des composants potentiellement dangereux pour les poumons », explique le Dr. Kambez H. Benam, directeur de l’étude. « Ce n’est pas parce qu’un aliment est bon à manger qu’il est bon à inhaler », souligne-t-il.
Dans une étude antérieure, les équipes du Dr Benam avaient par ailleurs mis en évidence la toxicité de l’acétate de vitamine E. Les résultats de leur récente étude sur l’arôme menthe des cigarettes électroniques, publiée le 10 avril 2023 dans la revue Respiratory Research, suggèrent qu’il pourrait être aussi dangereux que ce composant. Les liquides mentholés généreraient des microparticules capables de voyager profondément dans les poumons et surtout, de demeurer dans les voies respiratoires étroites et / ou collées aux parois des bronches et de la trachée.
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La phytothérapie pour arrêter de fumer : une aide naturelle
Pour arrêter de fumer, étape difficile, mais essentielle pour préserver sa santé, la phytothérapie représente une alternative naturelle intéressante. La phytothérapie utilise des plantes médicinales pour soigner et prévenir certaines maladies. Dans le cas du sevrage tabagique, plusieurs plantes peuvent ainsi aider à réduire l’envie de fumer et atténuer les symptômes du sevrage.
Voici une liste non exhaustive de plusieurs plantes pouvant être utiles dans la lutte contre la dépendance au tabac :
- La valériane : la valériane est une plante qui possède des propriétés relaxantes et apaisantes. Elle peut aider à soulager l’anxiété et le stress liés au sevrage tabagique.
- La passiflore : la passiflore est une plante qui agit également sur l’anxiété et le stress. Elle peut donc aussi aider à réduire les symptômes de sevrage et favoriser le sommeil.
- La lobélie : la lobélie contient de la lobéline, une substance qui imite les effets de la nicotine dans le corps. Elle peut ainsi aider à réduire les symptômes de sevrage et diminuer l’envie de fumer.
- Le millepertuis : le millepertuis est une plante qui possède des propriétés antidépressives. Elle aide à réduire la dépression et l’irritabilité associées au sevrage tabagique.
- La sauge : la sauge est également en mesure de réduire les symptômes liés à l’arrêt de la cigarette, en particulier les sueurs nocturnes.
Il est important de noter que ces plantes ne sont pas des remèdes miracles pour arrêter de fumer. Elles peuvent cependant aider à réduire les symptômes de sevrage et l’envie de fumer. Il est toutefois préférable de combiner leur utilisation avec d’autres méthodes d’arrêt du tabac, comme la thérapie comportementale ou l’utilisation de substituts nicotiniques. Des méthodes qu’il convient de mettre en place avec l’aide et le suivi d’un professionnel de la santé. Rappelons également que certaines plantes peuvent interagir avec des médicaments ou être contre-indiquées pour certaines personnes, comme les femmes enceintes ou allaitantes. Ne les utilisez pas sans avis médical.
