L’industrie du bâtiment compte parmi les principales sources d’émission de gaz à effet de serre. A elle seule, la production de ciment est responsable de 5 % du CO2 rejeté dans l’atmosphère. Alors, pour faire face à ces données désastreuses, certains lancent une contre-offensive et passent à la construction écologique. Zoom sur les alternatives écologiques pour la création du ciment.
Cimenter les actions pour des constructions plus écolo
En 2013, pas moins de 3,5 milliards de tonnes de ciment ont été fabriquées à travers le monde. Pour chaque tonne de ciment fabriqué, environ une tonne de CO2 est rejetée dans l’atmosphère. Or, s’il faut bien continuer à loger la population croissante de la planète, des entrepreneurs ont décidé de construire autrement… et de façon plus écologique !
Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la construction écologique à base de déchets, de ciment « vert » ou même de champignons. Le marché, en pleine expansion, devrait d’ailleurs peser 245 milliards de dollars en 2016 rien qu’aux Etats-Unis !
Silicon Valley : berceau d’un ciment qui réduit les gaz à effet de serre
Au coeur de la Silicon Valley, la startup Calera a mis au point un procédé qui permet de capter le CO2 pour en faire la matière première d’un ciment réducteur de gaz à effet de serre.
L’idée est venue à Brent Contstanz, scientifique à l’Université de Stanford, en étudiant des coraux qui utilisent le dioxyde de carbone pour croître.
L’histoire est peu commune : en 2007, il adresse un e-mail au milliardaire Vinod Khosla, surnommé le « roi des investissements verts ». Il lui écrit qu’il a une idée pour faire du ciment écologique.
La décision est rapide, Vinod Khosla investit 50 millions de dollars. Quelques mois plus tard, un laboratoire voit le jour, adossé à une centrale électrique qui fonctionne au charbon. Des tuyaux rouillés viennent y capter la matière première, le CO2.
Brent Contstanz et son ciment écologique
Le laboratoire s’associe 2 ans plus tard à une entreprise de construction. Depuis, le ciment vert est entré dans la fabrication d’immeubles.
Les détails de fabrication du matériau sont tenus secrets mais Contstanz révèle tout de même que son procédé évite le chauffage du calcaire pour sa transformation en chaux. C’est ce chauffage qui est responsable de la majeure partie des émissions du ciment traditionnel.
Les défis à relever sont encore nombreux pour installer le matériau vert : par exemple, réussir à convaincre qu’un ciment propre est possible à grande échelle.
Mais aux Etats-Unis, les possibilités sont infinies : le marché du ciment et du béton représente à lui seul 13 milliards de dollars chaque année. Nul doute donc que les avancées vertes concernant le ciment conquièrent tôt au tard le marché du bâtiment.
Sur le ciment
En plaçant une usine de ciment à proximité d’une centrale électrique, il serait possible de capter et de séquestrer le CO2 dans le ciment lui-même.
Pour cela, il faut plonger les rejets gazeux émis par la centrale dans de l’eau de mer. Le composé chimique qui en résulte est un ingrédient essentiel dans la fabrication du matériau.
Et cela sans coût supplémentaire ! Brent Contstanz évalue à 100$ la fabrication de sa tonne de ciment contre 110$ la tonne d’un matériau standard (ciment de Portland).
Article bidon.
c’est l’extraction de la matière première qui pollue, pas l’utilisation de ciment ou de chaux.
Ces poudres sont tirées du brûlage de pierre calcaire pour les réduire en poudre.
Une fois mis en oeuvre le durcicement est obtenue lors du séchage. Pour ce qui n’y comprennent rien ils peuvent penser que c’est l’eau qui s’évapore mais c’est un phénomène que l’on appelle la Carbonatation. C’est à dire que les atomes de carbonne échappés lors du chauffage de la pierre sont aspirés par les mortiers pour revenir à l’état originel et retrouver la dureté de la pierre. Il s’agit simplement d’un cycle maîtrisé par l’humain pour construire.
C’est bien connu, si vous voulez accélérer le séchage d’un enduit à la chaux, il suffit d’allumer un feu de bois à proximité de la zone de travail. C’est bon pour la méthode artisanale. Les centrales industrielles utilisent des accélérateurs chimiques de synthèse.
Mais la pollution dans l’utilisation de béton et autres chaux vient simplement de la surexploitation de mines calacaires avec tout ce qu’induit une surexploitation de ressource naturelle. Et ça aucun milliardaire de la révolution verte n’y changera rien.