En Europe, il existe des cimetières qui méritent un détour pour qui souhaite découvrir une autre vision de la richesse artistique, de l’histoire des pays (et de la biodiversité), à travers l’hommage qui est rendu aux hôtes de ces ultimes demeures. ConsoGlobe vous emmène dans un voyage à travers quelques uns des cimetières les plus remarquables de notre vieux continent.
Les cimetières européens remarquables : le cimetière du Père-Lachaise (Paris, France)
Voici la nécropole la plus célèbre de France, qui s’étend sur plus de 44 hectares en plein coeur de la capitale. Elle rassemble 70.000 sépultures, parmi lesquelles les tombeaux de nombreuses célébrités. Ouvert en 1804, c’est le cimetière le plus visité au monde.
D’avenues ombragées en allées tortueuses, le célèbre cimetière parisien a des allures de petite ville où, à chaque recoin, aux côtés de modestes sépultures, se dressent des mausolées des plus monumentaux ou extravagants qui soient. Un fascinant jardin où reposent Molière, Chopin, Eugène Delacroix, Édith Piaf ou encore Jim Morrison.
Le cimetière Central (Vienne, Autriche)
240 hectares, 330.000 tombes, 3 millions de défunts… Le cimetière Central est l’un des plus grands d’Europe, ouvert en 1874, alors que Vienne était en pleine expansion. Il a été agrandi sept fois depuis.
Difficile de se retrouver et de tout voir dans cet immense parc, mais des navettes transportent les visiteurs vers les sites les plus remarquables. Le crématorium de 1922 et son architecture insolite. Les tombes de compositeurs tels que Gluck, Beethoven, Schubert, Johann Strauss père et fils, Brahms. Les tombes d’artistes célèbres ou de personnalités politiques éminentes. Et même un monument funéraire en hommage à Mozart qui lui, repose ailleurs.
Les cimetières européens remarquables : le cimetière monumental de Staglieno (Gênes, Italie)
Véritable musée à ciel ouvert qui dévoile près de 170 ans d’art funéraire, le Cimetière Monumental de Staglieno est l’un des plus importants du monde. Il accueillit sa première sépulture en 1851 et s’étale aujourd’hui sur 33 hectares.
Un cimetière comme un jardin, témoin de l’opulence de la bourgeoisie génoise d’antan. Malgré la poussière et les toiles d’araignées qui recouvrent les marbres et la décrépitude qui touche certaines galeries et mausolées jadis grandioses, la beauté des lieux est restée intacte, et le temps semble s’être figé sous les galeries sombres, parmi les tombes éclectiques perdues dans les bois… Et dans le cimetière des garibaldiens, on se remémore l’histoire.
Le cimetière du Dieweg (Uccle, Belgique)
Un cimetière qui ressemble à Bruxelles : anarchique, abandonné par endroits, stylé, méconnu et magnifique…
Construit en 1866 sur une superficie de moins de trois hectares, la nécropole est désaffectée depuis 1958, sauf pour quelques privilégiés qui parviennent à obtenir une dérogation, comme Hergé qui aimait particulièrement ce lieu, en 1983.
Classé depuis 1997 et mal entretenu, il brille à présent par sa végétation luxuriante et sa diversité biologique, puisqu’il sert à présent de refuge à de très nombreux insectes, oiseaux et rongeurs et que plus de deux cents espèces de plantes y ont été recensées.
On y découvre aussi un patrimoine funéraire et sculptural monumental unique au gré des impressionnants monuments abritant les sépultures d’illustres familles de banquiers, de brasseurs, de ministres, d’architectes bruxellois et belges, le tout dans une profusion de styles : néogothique, néoclassique, art nouveau, etc.
Le cimetière monumental de Milan (Milan, Italie)
25 hectares à deux pas du centre ville de Milan. Y reposent les personnes des plus illustres et méritantes de la cité et du pays, sous des décors sculpturaux allant du sublime à la démesure.
Ouvert en 1866, il s’ouvre sur un majestueux panthéon : le Famedio, réservé aux grands maîtres de l’Italie. Au-delà, reposent les citadins, selon un classement particulier en fonction de leurs mérites et de la date de leur mort.
Au fil des allées, on prend la mesure du talent des architectes qui ont réalisés des centaines de tombeaux, de sépulcres, de stèles, de cénotaphes, ou encore de chapelles, dans le but d’honorer les commandes des familles les plus aisées, ou de dresser des monuments à la mémoire des victimes d’épidémies, de batailles ou des camps de concentration.
Les cimetières européens remarquables : le cimetière juif de la Schönhauser Allee (Berlin, Allemagne)
Ce cimetière juif a été consacré en 1827 et parmi les 20.000 tombes et 700 parcelles familiales qu’il contient, s’élèvent des tombeaux familiaux grandioses qui détonnent avec la forme traditionnellement modeste des stèles funéraires de cette confession.
Désaffecté en 1880 au moment de l’inauguration d’un nouveau grand cimetière à Weissensee, il a tout de même accueilli jusque dans les années 1970 les sépultures des défunts, mais uniquement dans les tombes familiales déjà existantes.
Il fut fortement endommagé lors de la seconde guerre mondiale. Beaucoup de pierres tombales gisent ainsi abandonnées, au milieu d’une végétation abondante. Une atmosphère d’une infinie tristesse, propice au silence et à la méditation, ainsi qu’une profonde mélancolie se dégagent de ce lieu d’une grande beauté.
Le cimetière Abney Park Cemetery (Londres, Royaume-Uni)
Comptant pour l’un des « sept magnifiques » cimetières de Londres, ce cimetière de 196.843 sépultures a été aménagé en 1840 en jardin semi-public et arboretum. Ce dernier, abritant plus de 2.500 arbres et arbustes du monde classifiés par ordre alphabétique, était un haut-lieu d’études botaniques. Au fil du temps, la nature a repris ses droits et le cimetière a été transformé en zone de réserve naturelle.
Peuplé de renards, d’écureuils, de nombreux oiseaux, papillons et insectes en tout genre, il offre un cadre charmant pour une balade insolite à travers les herbes folles. Moins connu que Highgate Cemetary, il est donc aussi plus calme.
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Quelle idée d’aller se promener dans un cimetière ! C’est tellement triste, en plus c’est très moche !!!