La liste officielle a été publiée mercredi 1er août 2018 par le gouvernement : à compter du 1er septembre, cinq néonicotinoïdes seront interdits. Tant mieux pour les abeilles !
Une liste d’interdiction appelée à s’allonger
Retenez bien ces noms : clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame, thiaclopride et acétamipride. Ces cinq néonicotinoïdes seront interdits à compter du mois prochain, sauf dérogations au cas par cas. Le décret les interdisant vient de paraître au Journal officiel.
Pour quelle raison ? La survie des abeilles et donc celle de l’humanité, finalement. En effet, ces produits s’attaquent au système nerveux des insectes, les désorientent et les affaiblissent. Trois d’entre eux (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) faisaient d’ailleurs déjà l’objet de restrictions d’utilisation au niveau européen depuis 2013.
Le ministère de la Transition écologique a précisé que cette liste pourrait se voir complétée après l’adoption de la loi alimentation. Le champ de l’interdiction des néonicotinoïdes pourrait alors être élargi aux substances chimiques ayant des modes d’action identiques. Les apiculteurs ont notamment dans la ligne de mire un fameux néonicotinoïde de nouvelle génération, le sulfoxaflor.
La justice française avait d’ailleurs suspendu, fin 2017, l’autorisation de mise sur le marché de deux pesticides à base de sulfoxaflor produits par l’américain Dow.
Hausse de la mortalité des abeilles
Interdire de tels produits est vital pour la survie des espèces pollinisatrices. L’Union nationale de l’apiculture française a en effet clairement constaté une hausse de la mortalité des abeilles depuis l’introduction de ces substances en agriculture, dans les années 90, afin d’enrober les semences.
Bien évidemment, du côté des organisations agricoles, la levée de boucliers est unanime, plusieurs d’entre elles réclamant des dérogations immédiates pour certaines filières pour lesquelles les alternatives n’existeraient ou ne suffiraient pas. Leur argument phare : ces interdictions accentuent encore les distorsions de concurrence entre producteurs européens et non européens.
Illustration bannière : Abeilles mortes – © Stefano Carella
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Tout n’est pas grâce à hulot à part réintroduire les ours dans les Pyrénées le reste on attend encore.