Dans notre série sur les poissons, à consommer ou pas, voici une espèce particulière, la civelle. La civelle, « bébé anguille », a été victime d’une surpêche et est menacé de disparition. A tel point qu’on n’en pêchait plus que quelques centaines de tonnes il y encore peu. Aujourd’hui, l’espèce – classée feu rouge – fait l’objet de trafics qui menacent les effort de repeuplement et de préservation menés par les professionnels.
La civelle en danger = anguilles en danger
La civelle ou bébé anguille est un étrange petit poisson aussi appelé Pibale. Civelle ou pibale sont en effet les noms régionaux qui correspondent à l’alevin de l’anguille européenne lorsqu’il pénètre dans les rivières et les estuaires. C’est pourquoi elle est à la fois pêchée par des pêcheurs d’eau douce et des pêcheurs marins
D’où viennent les civelles ?
L’anguille européenne effectue dans sa vie deux très longues migrations : les civelles naissent dans la mer des Sargasses et traversent l’Atlantique vers l’Europe. Là, toute civelle prise par des pêcheurs n’atteindra pas l’âge adulte et ne retournera donc pas se reproduire dans la mer des Sargasses, ce qui devrait être sa seconde grande migration.
La civelle a été classée en 2009 sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction par l’UICN
La larve de l’anguille mesure 7 mm quand elle part de la Mer des Sargasses pour rejoindre les eaux continentales où elle devient adulte en 12 mois. Il y a un maximum de 2900 alevins par kilogramme,
La civelle évolue donc dans nos estuaires atlantiques de novembre à avril. Pendant longtemps, elle a été une pêche relativement secondaire, et considérée comme un « plat du pauvre », peu noble. Aujourd’hui sa pêche est très prisée car la civelle vaut de l’or et elle est très recherchée, y compris sous le manteau.
La prospérité passée de la pêche à la civelle
En France, la pêche à la civelle ou pibale est une pêche traditionnelle pratiquée de longue date. Jusqu’en 1967 elle se pêchait à pied et à partir de cette année là, le gouvernement français à autorisé la pêche en bateau avec un résultat désastreux : 3 à 4000 tonnes étaient pêché chaque année de novembre à avril jusque dans les années 1980.
A cette pêche désordonnée s’est ajouté une mortalité très importante des civelles lors des débarquements : jusqu’à la moitié des prises perdues dans la Loire ! Cela a entraîné la disparition totale des alevins de poissons et des crustacés (en 2008, par exemple, seule une centaine de tonnes de civelles a été prise).
A tel point qu’en 2009 la civelle a été classée sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction par l’UICN. Longtemps pourtant, les exportations vers l’Espagne ou vers l’Asie ont fait la fortune de toute une filière dans l’ouest français et des filières plus ou moins cachées s’installent.
Aujourd’hui, quelques tonnes sont exportées aux Pays Bas et au Danemark pour la production d’anguilles. Le reste, soit 90 % des prises, part en Chine où les civelles sont élevées pour faire des anguilles qui seront exportées vers le Japon (vivantes ou préparées à la japonaise en surgelé) Mais aujourd’hui le mécontentement se répand.
Sa pêche est maintenant soumise à des quotas drastiques et est sévèrement surveillée par des patrouilles nocturnes Il s’agit désormais d’éviter une disparition totale de la civelle et par conséquence de l’anguille.
les professionnels de la peche de la civelle sont les plus gros braconniers dans l estuaire de la Gironde,gros marche parallele existant, le montant déclaré est très inférieur a la réalité pêchée, leur méthode de pêche devrait être interdite, bateaux spécialement conçus qui ratisse tous les chenaux de remontée de la civelle , le medoc en particulier.
Pour le pb adressez vous au gendre de André guillemot, qui travaille sur le pb dans l’estuaire de la Vilaine à Arval !
Son adresse-mail est andre.guillemot @ wanadoo.fr !