Le 9 juillet dernier, les résultats d’une enquête sur les réactions face au changement climatique effectuée au sein de 22 pays, ont été révélés pour la deuxième année consécutive par la chaîne d’informations BBC World News ainsi que Synovate, la branche étude de marché du groupe Aegis.
L’étude dévoile une appréhension beaucoup plus prononcée que l’année précédente
Cette nouvelle étude qui s’est principalement concentrée sur le degré d’appréhension des enjeux concernant le changement climatique, évoque une nette évolution depuis 2007 :
- 80 % des américains se disent inquiets contre 57 % en 2007.
- 72 % des sondés affirment leur inquiétude face au réchauffement climatique, contre 68 % en 2007.
- 88 % des Espagnols et 86 % des Brésiliens se sentent les plus concernés et ne cachent pas leur crainte.
Ceci peut s’expliquer par l’aridité de certaines régions d’Espagne et par l’impact de la déforestation au Brésil, précise l’étude.
- 85 % des Français sont préoccupés par le changement climatique, contre 72 % il y a un an.
Par ailleurs, parmi les plus fortes hausses du degré d’inquiétude on compte également :
- le Danemark (62 % d’inquiets en 2007, 79 % en 2008),
- la Pologne (de 47 % à 58 %),
- l’Inde (de 59 % à 72 %),
- la Russie (de 43 % à 57 %),
- et le Royaume-Uni (de 74 % à 85 %).
Les Etats Unis sont évoqués comme étant les principaux responsables de ces changements climatiques pour 61 % des sondés ( contre 66 % en 2007) ainsi que la Chine pour 18 % des personnes interrogées ( contre 14 % en 2007). De plus, la plupart des Américains interviewés lors de cette étude accusent leur propre pays d’être le plus grand fautif, à 74 % (contre 82 % en 2007).
Depuis 2007, les participants ont économisé de l’énergie (81 %, contre 76 % en 2007), diminuer leur consommation d’eau (69 % contre 65 %), recyclé leurs déchets (70 % contre 65 %), limiter l’utilisation d’emballages et de sacs (68 % contre 56 %), se sont procurés des appareils énergétiquement performants (59 % contre 53 %), acheté des produits écologiques (61 % contre 53 %), et se sont renseignés sur le réchauffement climatique (58 % contre 46 %). Tout ceci dans l’objectif dediminuer l’impact du changement climatique.
Concernant les solutions pour atténuer les conséquences du changement climatique, les sondés ont d’abord suggéré :
- la modification des comportements individuels (45 %)
- les restrictions et les incitations imposées par les gouvernements (29 %)
- les progrès techniques (20 %).
Cela indique que si la technologie et les restrictions bénéficient du soutien de la moitié des sondés, la responsabilité individuelle est un axe clé de développement, note l’étude.
je veux savoir s’il vous plait est ce que l’aridité englobe les regions séches et les régions polaires glaciées ou non ???
Une hausse globale de températures annonce un recul des climats polaires vers les plus hautes latitude; la répartition des climats telle qu’on la connait actuellement risque de changer. L’évapotranspiration va elle aussi augmenter de manière générale avec la température. L’eau provisoirement stockée dans l’atmosphère doit bien retomber quelque part( voir cellule de Halley : http: //fr.wikipedia.org/wiki/Circulation_atmosph%C3%A9rique); cela signifie que la répartition des précipitations/la fréquence d’évènements pluvieux/l’intensité des pluies vont également changer. En gros il va y avoir du changement, mais une hausse globale de température ne veut pas dire que l’aridité va gagner toute la planète. De plus il est impossible de dire exactement comment cette hausse de température va se traduire localement, tout ce qu’on dira ça sera extrapolé d’une « tendance générale ».
Attention aux idées reçues. La prise de conscience des citoyens n’a actuellement permis que de créer un marché « vert ». Prenons l’exemple de la voiture : acheter une voiture électrique n’a jamais été écologique, ce n’est qu’un coup de marketing: une analyse du cycle de vie d’une voiture électrique depuis sa fabrication à sa fin de vie donne des résultats très discutables si on les compare à une voiture disposant d’un moteur à explosion classique. La fabrication de la pile, et sa mise en décharge libèrent quantité de substances dangereuses dans l’environnement. De plus, réconcilier les consommateurs avec leur conscience les fait acheter plus, rouler plus, augmentant encore davantage la production et les émissions susceptibles d’intéragir avec l’environnement… C’est ce qu’on appelle un effet rebond. L’analogie peut être faite avec les ampoules électriques. Une ampoule basse consommation nécessite quantité de composants électroniques, la fabrication est très demandeuse en énergie. De plus, une consommation moindre en énergie lors de la phase d’utilisation signifie, une économie d’argent que le consommateur injectera dans des voyages en avions, ou dans l’achat d’autres ampoules pour éclairer davantage…
En gros la prise de conscience actuelle n’aurra aucun effet, et risque même d’empirer la situation, si elle ne franchi pas un certain cap. Ce n’est pas en achetant « vert » qu’on est écolo; « êtes vous sûr qu’une Prius est plus écolo qu’un 4×4??. La solution c’est de rouler moins! une réelle avancée ne sera permise qu’à partir du moment où chacun se posera la question de son impact sur l’environnement, de façon sérieuse et non motivée. Attention à la mode et la publicité mensongère. N’oubliez pas que les chiffres présentés ici font le bonheur de la plupart des industriels.
Pour finir, si les citoyens doivent réagir, c’est avant tout en faisant pression auprès des décideurs politiques qu’un changement notable peut avoir lieu.