Plutôt que de parler de désastre et de fin du monde qui approche, et si l’on mettait aussi en avant les solutions et ceux qui changent les choses en bien ?
Vous avez dit fin du monde ?
Bien sûr, la question n’est pas de contester la réalité du réchauffement climatique, des dérèglements climatiques qui se multiplient et s’aggravent, des constats alarmants du GIEC sur ce qui attend l’humanité si la température de notre planète continue à monter(2). Et la vague caniculaire qui touche la France et l’Europe en est l’exemple frappant, s’il en fallait un.
Outre-Manche, suite aux actions de blocage du mouvement Extinction Rebellion, l’urgence climatique a été votée par le Parlement. En France également, un texte similaire est à l’étude à l’Assemblée nationale. Les termes utilisés par les politiques comme par les médias, les éléments de langage pour aborder le sujet se durcissent à mesure que les cartes météo rougissent.
Mais faut-il pour autant rester dans la peur d’une apocalypse annoncée ? Ce stress atteint déjà les jeunes couples, dont certains parlent de ne pas avoir d’enfant dans un monde voué à sa perte. Les jeunes enfants de maternelle et de primaire sont également touchés par les cours et discours sur l’extinction des espèces animales et le réchauffement climatique. Et si, sans rien nier, on mettait un peu plus l’accent sur ce qui bouge en bien ?
Film catastrophe ou film d’horreur ?
Pourquoi veiller à changer, à positiver autant que faire se peut le discours sur le réchauffement climatique ? C’est un peu comme la différence existant entre un blockbuster hollywoodien mettant en scène la fin du monde, une nouvelle ère glaciaire ou une inondation planétaire, et un film d’horreur explicitant de façon détaillée et réaliste une extinction généralisée. À force de peur, le grand public risque tout simplement de zapper, de changer de chaîne, par crainte de regarder la réalité en face.
Mettre en avant des pionniers, des héros, les meilleures pratiques à suivre pour changer les choses peut être tout aussi efficace pour lutter contre le désastre climatique qui s’annonce. Quelles sont nos chances de survie ? Cela dépendra des initiatives utiles et concrètes prises par tout un chacun, des pressions exercées sur les politiques et les industriels, et ce, non seulement en France, mais aussi outre-Atlantique, en Afrique ou en Asie.
Des rêves à recréer
Donnez-nous des bonnes nouvelles : c’est aussi ce que demandent celles et ceux qui se battent à leur échelle, au quotidien, du tri au recyclage en passant par le choix de leur prochain moyen de transport plus éco-respectueux. Oui, le climat peut encore changer, et chaque initiative allant dans le bon sens vaut le coût d’être contée et racontée pour pouvoir s’en inspirer.
C’est aussi une question d’angle d’approche de la question du changement climatique : plutôt que de se dire que tout est fichu et que l’on ne peut plus rien faire, la question doit encore et toujours être « qu’est-ce que je peux faire, que pouvons-nous faire ensemble pour résoudre le problème ? » Le vieux dicton chinois dit que toute crise est une opportunité. Faisons que la crise climatique donne à chacun l’opportunité de devenir un héros du climat, de remplacer le défaitisme, le fatalisme, par l’espoir.