La concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère n’a jamais été aussi forte qu’à l’heure actuelle.
Une concentration de dioxyde de carbone record
C’est un chiffre qui établit un nouveau record à la hausse, et il ne s’agit pas d’une bonne nouvelle… En effet, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), le 28 avril dernier, un nouveau record a été enregistré par l’Observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, la station de référence de l’Organisation météorologique mondiale.
En effet, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère a atteint cette fois la barre des 425 ppm (parties par million). Durant la dernière semaine d’avril, la valeur hebdomadaire s’était élevée à 424,4 ppm. Un an plus tôt, elle était de 420,19 ppm au cours de la même semaine en 2022, et dix ans plus tôt, en 2013, de 399,32 ppm.
Savez-vous réellement à quoi correspond 1 tonne de CO2 ?
On n’arrête pas de le répéter mais pour limiter le réchauffement climatique, il faut réduire drastiquement nos émissions de dioxyde de carbone… Mais à quoi correspond réellement une tonne de CO2 ?
Un retour en arrière de millions d’années
L’Observatoire de Mauna Loa enregistre les taux de concentration de ce gaz à effet de serre depuis 1957. Jamais le niveau de CO2 dans l’atmosphère n’a donc été aussi élevé qu’actuellement. Pour les scientifiques, il s’agit même d’un emballement comme notre humanité n’en a jamais connu.
Selon les analyses des climatologues, notamment en étudiant les bulles d’air emprisonnées dans les glaces polaires, on sait désormais que l’Homo Sapiens a vécu durant au moins 200 000 ans sur une planète dotée d’une atmosphère entre 170 et 280 ppm de CO2. Il faut revenir à près de 4 millions d’années, au Pliocène, pour retrouver un taux de CO2 autour de 400 ppm, avec un climat à 3,9°C au-dessus du niveau pré-industriel. Si rien n’est fait urgemment pour cesser de surcharger notre atmosphère en CO2, ce passé pourrait bien devenir notre avenir…
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A lire absolument
Dans une étude publiée dans Paleoceanography, des scientifiques des universités de Southampton et de Cardiff, exploitant des données précises, conclurent que les niveaux de CO2 durant l’optimum du Miocène (entre 15 et 17 millions d’années avant le présent) ont atteint 500 ppm, un niveau que le GIEC prévoit pour la fin du 21è siècle. Ce sont les conditions environnementales produites par cet optimum climatique qui ont été à l’origine de l’extraordinaire expansion des primates à cet époque, puis à l’apparition des premiers Hominines fin du Miocène et finalement des représentants du genre Homo, durant le Pléistocène.