Heureusement, des organismes se battent pour tenter de mettre en place des visuels sur les emballages qui « parlent » au consommateur : des couleurs, allant du vert au rouge en passant par l’orange, des indications contenues dans des colonnes dont la hauteur est fonction des valeurs nutritionnelles du produit. Tous ces procédés, une fois acceptés et reconnus par tous, pourraient largement simplifier le choix de l’acheteur de façon ludique et pertinente.
Des feux tricolores pour évaluer le bénéfice nutritionnel des produits alimentaires
Mais qu’en est-il des aliments que l’on nous présente directement à l’assiette, comme dans les cantines ? Des scientifiques de l’école de Médecine de l’université de Pennsylvanie ont mené une expérience intéressante, en proposant d’associer aux menus de cafétéria, une signalisation tricolore à côté des plats proposés. Ils ont constaté une diminution de 10 % de la valeur calorique des plats commandés « signalisés » par rapport à leurs homologues sans indication (couleur ou valeur nutritionnelle).
L’avantage des feux tricolores pour évaluer le bénéfice nutritionnel d’une préparation proposée en collectivité ou à commander en ligne réside dans la rapidité avec laquelle le cerveau peut analyser la donnée, dans un contexte souvent peu propice à la concentration (bruits des conversation, temps de pause limité, etc.). En effet, n’importe qui connait depuis l’enfance la signification du feu rouge, synonyme de danger, et du feu vert, qui indique que l’on peut traverser la rue sans danger.
À l’inverse des indications quelquefois complexes sur la valeur calorique, les teneurs en nutriments et en sel, qui nécessitent un minimum de connaissances en diététique, voire un certain niveau en maths, l’universalité du code couleur le rend immédiatement compréhensible pour tous, de l’enfant à l’adulte.
La généralisation de tels outils pourrait s’avérer être un moyen simple et peu coûteux qui s’inscrirait dans la lutte contre l’obésité et les maladies associées. À suivre…