Problème de maths : si 2 millions de personnes âgées vivent seules d’un côté et 500 000 jeunes de moins de 30 ans peinent à se loger dans de bonnes conditions, combien de colocations intergénérationnelles pourrait-on obtenir ? La cohabitation des générations peut-elle redevenir un nouveau modèle ?
Des jeunes et des vieux sous le même toit
Alors qu’au début du siècle dernier, au moins 3 générations vivaient sous le même toit dans les familles paysannes, les ménages sont aujourd’hui de plus en plus petits.
Selon l’Insee, le nombre moyen de personnes par ménage diminue d’année en année, comme le montre ce graphique.
La structure familiale change : les jeunes quittent le cocon familial pour vivre seuls. Mais ces derniers se heurtent à des problèmes de logements, puisqu’ils ne parviennent pas à trouver des appartements décents avec leur budget restreint.
Serait-ce dû à une offre trop restreinte ?
Pas du tout, selon la dernière édition de l’Enquête National Logement.
L’ENL qui procède à un état des lieux du parc immobilier français tous les 5 ans, dénonce un dysfonctionnement évident. L’offre est bien présente, mais les logements sont occupés inintelligemment.
Ainsi, on retrouve des logements occupés par des personnes âgées isolées et qui ont parfois du mal à supporter les charges importantes, alors que de jeunes locataires en demande ne parviennent pas à trouver de toit.
Une solution est donc toute trouvée :
Il s’agit d’inciter personnes âgées disposant de place et ayant besoin d’aide au quotidien et jeunes avec un budget réduit à habiter ensemble. Et ce pour le bien de tous ! La personne âgée profite ainsi d’un peu de compagnie qui manque souvent et d’un peu d’aide au quotidien, alors que le jeune peut trouver un logement souvent spacieux et beaucoup moins cher qu’un studio en ville. De plus, la cohabitation se passant bien en général, une relation très enrichissante se crée !
Logement intergénérationnel – le saviez-vous ?
Le logement intergénérationnel est né il y a plus de 15 ans en Espagne. Le 1er programme du genre Vivir y Convivir a en effet été mis en place en 1997
bonjour,
je comprends tout à fait vos réactions,
une cohabitations réussie demande un tiers , une méthodologie rigoureuse et un suivi
nous animons dans le Nord Pas de Calais un dispositif « un toit à partagé » porté par l’association Générations et Cultures et nous avons constitué et suivi une centaine de binômes.
En France, de nombreuses associations portent des dispositifs similaires , elles se ressemblent dans des réseaux pour s’entraider: LIS, COSI, Ensemble2générations, Parisolidaire etc
Même en colocation entre eux, les jeunes ont des problèmes ! l’un bordélique, l’autre pas, ou mieux, les deux…les poubelles s’accumulent, et le jour où on vient pour les déménager, il y a des dizaines de sacs poubelles à virer !!! j’ai vécu cette expérience déplaisante avec l’un de mes enfants…..dont je désespère qu’il devienne ordonné un jour.
Et le propriétaire qui a trafiqué le compteur électrique et se chauffait aux frais des colocs, ça aussi, c’était super !!!
On voit de tout, certains ont raison. Il peut y avoir des jeunes plus qu’inconvenants, et des personnes âgées ignobles. Et en version positive, il peut y avoir des jeunes absolument super, et des personnes âgées exquises. Le tout est que les uns-bien tombent sur les autres-bien ! eh…afin que tout le monde s’y retrouve.
supposons que la personne âgée soit hospitalisée (ce n’est pas si rare) et qu’elle ne puisse plus, à cause de son état de santé, ne plus revenir à son domicile. Que se passe-t-il ??
Je trouve cette question tout à fait judicieuse ! Alooooors ? la réponse ? quelle est-elle ?????
au sujet de la colocation intergénérationnel, je pense à un sujet
les étudiants en école infirmière, ne pourrait il pas en étant colocataire avec une personne âgée ou en faible handicap, faire valider cette expérience de colocation comme une expérience professionnelle dans leur CV
pour les étudiants autres orientations faire valoir ceci comme expérience complementaire et pourquoi pas la validité comme droit à la retraite pour le temps consacré à l’hébergeant ?
merci pour tous vos documentaires et informations
B Corbex
on essaie de mettre ce système à la mode, comme on a mis à la mode la collocation, mais là aussi, ça ne fonctionne pas comme sur des roulettes dans tous les cas.
Dans mon quartier, il y a pas mal de gens de tous âges qui ont une chambre d’étudiant chez l’habitant. Il y en a 1/3 de vraiment bien, qui sont capables de sortir leur poubelle le vendredi avant de partir, qui ne laissent pas les fenêtres ouvertes pendant 1 heure en hiver en gaspillant le chauffage, du moment que c’est tout compris. Il y en avait un qui rentrait le vélo dans sa chambre alors qu’il avait accès au garage qui se trouvait derrière la cloison. Plus rares sont ce qui font hurler la télé, mais ça existe. Et là, c’est de la location simple, mais il ne faudrait pas compter qu’ils viennent en aide à des personnes âgées, car rares sont ceux qui assureraient correctement leur rôle.
Et puis, il y a certaines contraintes que tout le monde n’accepte pas.
Une personne âgée hébergeait chez elle une élève infirmière. Et elle avait oublié le mot « élève ». Elle voulait qu’elle lui coupe les ongles des orteils (en cas d’infection, il pourrait y avoir problème, il faut que ce soit fait pas un pédicure ou par quelqu’un de la famille pour ne pas avoir d’ennuis.
Elle voulait qu’elle l’aide à faire la toilette, laver les cheveux. Et bien là, c’est du travail d’aide soignante.
Par contre, lever la table, donner un coup de balai, sortir les poubelles…………. là d’accord.
Tant l’exagération est d’un côté, tantôt elle est de l’autre.
Et une personne âgée qui a toute sa tête et toutes ses facultés préfèrera être seule, avec sa télé et son téléphone pour appeler ses enfants.
De plus, si ça se passe mal, il n’est pas facile de prier le jeune de partir avant la fin de l’année. Tout le monde n’est pas sympa et de bonne foi.
Le pourcentage de fois où ça peut marcher est très faible.
Remarques très intéressantes qui montrent la nécessité de structures accompagnatrices.
Mon père âgé de 88 ans vit avec Florian, 21 ans, depuis Sept 2013. Ensemble2générations est une association efficace, ils ont sû adapter leurs caractéristiques et le binôme fonctionne très bien. Le contrat est clair et les tâches définies ensemble. Je suis en lien avec Florian quand il y a besoin, il peut aussi compter sur nous, et nous nous entendons très bien. Le jeune qui effectue cette démarche s’est engagé et est responsable, il s’adapte également aux « contraintes de vie » comme dans toute vie commune. notre seul souci : il part étudier à Amiens l’an prochain et toute la famille le regrettera !!!
Je trouve que c’est une très bonne idée et j’espère que nombreux seront ceux, celles qui s’en inspireront.
Concernant les incivilités, de nombreux jeunes n’ont pas à pâlir car lorsque je vois les comportements de personnes d’un certain âge, j’ai vraiment honte !
PS : Je suis quinquagénaire
Cessons donc de critiquer les blancs, les noirs, les jeunes, les vieux…… Et accueillons les bras ouverts toutes ces bonne initiatives qui nous sortirons du marasme actuel.
Les jeunes rêvent d’un « appart » souvent au dessus de leurs moyens, ils veulent leur indépendance. Papa et Maman paient et n’ont pas vraiment envie de « s’embêter » avec une personne âgée.
S’ils acceptent une telle solution, ce n’est qu’un pis aller.
De plus, une personne âgée peut, à juste titre être méfiante. Avec certains jeunes, bien joli qu’ils pensent à fermer la porte d’entrée à clé, certains étourdi vont oublier de fermer leur fenêtre même lorsqu’il fait froid, vont être « bordélique » comme on n’imagine pas. Ils ne sont même pas fichus de sortir leur propre poubelle.
Et je ne parle pas des jeunes qui sortent et qui picolent et qui ne sont pas si rares.
Très rares sont les jeunes qui peuvent utiliser ce système de façon convenable.
Si c’est la personne âgée qui doit compenser les manques du jeunes et en plus le loger même avec un petit loyer, c’est l’inverse du but recherché.
Il peut aussi y avoir des personnes âgées qui exagèrent et demandent un travail d’aide soignante carrément.
Les cas où ça feut fonctionner correctement sont rares.
Absolument d’accord !!! Idyllique, le plan serait bon, si les valeurs morales de la jeunesse était ce qu’elles devraient être. Mais ce n’est certes pas le cas. C’est en effet quasi impossible, sauf pour une petite partie de la population concernée. Je suis tout à faire d’accord, avec votre analyse du sujet.
Les jeunes rêvent d’un « appart » souvent au dessus de leurs moyens, ils veulent leur indépendance. Papa et Maman paient et n’ont pas vraiment envie de « s’embêter » avec une personne âgée.
S’ils acceptent une telle solution, ce n’est qu’un pis aller.
De plus, une personne âgée peut, à juste titre être méfiante. Avec certains jeunes, bien joli qu’ils pensent à fermer la porte d’entrée à clé, certains étourdi vont oublier de fermer leur fenêtre même lorsqu’il fait froid, vont être « bordélique » comme on n’imagine pas.
Très rares sont les jeunes qui peuvent utiliser ce système de façon convenable.
Si c’est la personne âgée qui doit compenser les manques du jeunes et en plus le loger même avec un petit loyer, c’est l’inverse du but recherché.
Il peut aussi y avoir des personnes âgées qui exagèrent et demandent un travail d’aide soignante carrément.
Les cas où ça feut fonctionner correctement sont rares.
Je vous trouve bien négative Anne. Sans être chez une personne âgée, j’ai loué une chambre chez l’habitant lorsque j’étais étudiante et je n’ai pas eu de problèmes avec mes propriétaires, bien que partageant le même logement qu’eux. ça faisait des années qu’ils louaient une chambre dans leur maison à des étudiants et ils n’ont jamais eu de soucis non plus.
Ce qui importe c’est que le système soit bien compris entre les deux parties qui se mettent d’accord sur les règles de vie commune. Si on n’est pas prêt à faire des concessions ou inapte à la vie en communauté, c’est sûr que cela ne peut pas marcher. Malgré tout je pense que ce système pourrait convenir à de nombreuses personnes et que c’est une très bonne chose.