Votre enfant refuse régulièrement de s’habiller, de quitter le parc ou de prendre son bain ? Il se met en colère, pleure et se roule par terre ? Rassurez-vous ces situations sont fréquentes chez les tout-petits. En effet, les colères peuvent commencer vers 18 mois et durer jusqu’à l’âge de trois ans. Durant cette période, votre enfant découvre ses émotions. Il ne sait pas encore bien les gérer et se sent bien souvent submergé par ce qu’il ressent.
Colère d’enfant : comment réagir ?
La plupart du temps, les colères d’un enfant naissent d’un changement dans ses habitudes ou d’une frustration. Lorsqu’un changement apparaît, surtout de manière brutale, il ne sait pas comment le gérer. Ses émotions se bousculent et il n’a pas d’autres moyens que de laisser sa colère s’échapper. C’est le cas par exemple lorsque vous lui demandez d’arrêter de jouer parce que vous devez partir ou lorsque vous lui tendez une nouvelle cuillère plutôt que la rouge qu’il a l’habitude d’utiliser.
Agir avant les premiers signes
S’il est bien sûr impossible d’échapper à toutes les colères, car elles font tout simplement partie de la vie, il est possible de s’en épargner quelques unes ! Comment ? En les anticipant !
En effet, avec le temps, vous connaissez de mieux en mieux votre enfant et vous savez que certaines situations peuvent créer chez lui des tensions. Assurez-vous par exemple que son environnement de jeu soit adapté à son âge. Pas question de laisser à sa portée des jeux auxquels vous lui refuserez l’accès ou des jeux qu’il ne saurait pas utiliser. Vous éviterez ainsi les tentations et les crises.
De même, Lorsque vous sentez la crise arriver, essayez de détourner son attention. Parfois un oiseau à la fenêtre peut suffire à lui faire oublier sa colère. Et lorsque vous prévoyez de l’interrompre dans un jeu par exemple, prévenez-le toujours à l’avance en lui laissant la possibilité de prendre une petite décision.
« Nous allons bientôt partir, est-ce que tu voudras mettre tes bottes ou tes baskets pour sortir ? ». Essayez, de manière générale, de toujours lui dire ce qu’il peut faire et non ce qu’il ne peut pas faire.
Essayez de l’apaiser
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Lorsque la crise est là et que votre enfant est en colère, commencez par tenter d’accueillir ses émotions : « Tu es fâché, je comprends mais je suis là si tu as besoin de moi ».
Essayez de vous mettre à sa place afin de comprendre ce qui a pu entraîner cette colère chez lui. Soyez empathique et bienveillant, même si cela vous demande beaucoup d’effort et ne lui montrez pas vos limites.
Il se jette par terre et renverse tous ses jouets ? Peu importe, vous rangerez ensemble après. S’il est réceptif, proposez-lui son doudou et un câlin. Si au contraire votre présence ne fait qu’empirer les choses, laissez-le un peu seul (à condition que sa sécurité ne soit pas menacée). Dites-lui que vous vous éloignez un peu et qu’il peut vous appeler quand il aura besoin de vous.
Gardez votre calme et ne cédez pas
Gardez votre calme autant que possible, même si cela vous demande un effort surhumain. Car il faut bien l’avouer, c’est loin d’être facile. D’autant plus lorsque la crise se passe à l’extérieur. Le regard des autres est souvent difficile à supporter.
Et c’est d’ailleurs souvent dans ces moments là que nous allons mal réagir et nous emporter plus rapidement. Pourtant, il est nécessaire de ne pas céder à ses crises, d’autant plus si son comportement menace sa sécurité. S’il refuse de traverser par exemple ou de s’asseoir dans son siège auto, mieux vaut rester ferme. Si la crise se passe à la maison et que vous sentez que vous n’y arrivez plus, éloignez-vous 2 minutes dans une autre pièce et respirez profondément.
Après la crise, parlez-lui de ce qu’il s’est passé
Lorsque la colère de votre enfant commence à s’estomper, approchez-vous de lui pour le réconforter et lui proposer un câlin. Essayez de ne pas parler tout de suite de ce qui vient de se passer. Faites diversion quelques minutes afin d’apaiser toutes les tensions.
Revenez ensuite brièvement sur l’évènement avec lui et aidez-le à ranger. Vous pouvez vous servir des livres ou du dessin pour l’aider à exprimer ce qu’il ressent et ainsi évacuer sa colère d’une autre façon. En l’encourageant à parler de ses émotions, il apprendra à mieux les contrôler et sera ainsi moins souvent dépassé par celles-ci.
Afin de réduire la fréquence des crises de colère de votre enfant, essayez autant que possible de suivre une routine stable pour le sommeil et les repas. Et lorsque vous prévoyez de sortir, veillez toujours à ce qu’il ne soit pas trop fatigué.
Anticipez aussi ses besoins : va t-il avoir faim ? Va t-il s’ennuyer ? Vous pouvez ainsi prévoir un sac avec un petit encas et quelques jouets.
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