L’automne est l’une des plus belles saisons pour se balader en forêt mais aussi à la montagne. On peut alors observer la nature, les champignons mais aussi les animaux sauvages. Quel comportement adopter si vous croisez un cerf, un renard ou encore un loup ?
Rester à bonne distance
Avant de paniquer, sachez qu’il est vraiment rare d’être en danger face à un animal sauvage. « La plupart des animaux sauvages vont avoir tendance à fuir », explique Marc Giraud, écrivain animaliste dans des propos rapportés par La Dépêche. Le premier réflexe, si vous repérez un animal sauvage, est de rester loin de lui voire de s’en éloigner. Il faut savoir qu’un animal sauvage a tendance à considérer l’espace autour de lui comme étant son territoire. Il cherchera donc à le défendre.
Généralement, il est même plutôt difficile d’observer ces animaux dans la forêt tels que les cervidés qui s’enfuiront au premier craquement sous vos pieds. « Pour les naturalistes, comme moi, le problème est plutôt d’arriver à les observer sans les faire fuir », ajoute Marc Giraud.
Le naturaliste conseille donc d’être extrêmement silencieux si l’on souhaite voir des cerfs, des biches ou des chevreuils.
Et pour les animaux plus dangereux ?
Dans la forêt, se trouvent également d’autres animaux plus imposants ou plus dangereux comme les sangliers ou encore les loups. Les sangliers se baladent plutôt de nuit mais il peut arriver d’en croiser un lors d’une promenade. Si vous vous retrouvez malencontreusement devant un sanglier, gardez votre calme et rebroussez chemin.
Si vous êtes face à une famille de sangliers avec des marcassins, la laie pourraient vouloir les protéger et vous charger. Dans ce cas, cherchez un point en hauteur.
Si vous êtes face à un loup ou un lynx, la première règle à respecter est de ne pas courir. En effet, ces prédateurs ont l’instinct de poursuite pour attraper leurs proies. Ils auraient donc le réflexe de vous suivre.
À l’inverse, reculez calmement sans le quitter des yeux et sans tourner le dos au loup. Si vous remarquez un comportement agressif de sa part (grognement, queue levée), criez et jetez-lui ce que vous pouvez trouver.
Sachez que si vous êtes face à un ours en montagne, il est conseillé de lui parler et de reculer tranquillement sans lui tourner le dos. « Si l’animal se dresse, cela est impressionnant mais pas dangereux », indique Marc Giraud.
Pour être rassuré, sachez qu’en France, parmi les 5.000 rencontres avec un lynx, un loup ou un ours, aucune ne mentionne une attaque sur un humain.
Faut-il craindre les renards et les vipères ?
Il n’est pas rare de croiser un renard aux abords des villes où ils peuvent se nourrir. Certains les craignent, d’autres aiment les observer.
Si vous en croisez un, ne le nourrissez pas et ne cherchez pas à l’approcher. Le renard peut vous transmettre l’échinococcose alvéolaire, une maladie qui se transmet par un parasite et qui s’attaque au foie.
Dans le sud de la France notamment, la vipère aspic n’est pas agressive de nature. Elle est plutôt craintive et préfère s’en aller plutôt que d’avoir à faire à un humain.
Toutefois, si on l’attaque ou on lui marche dessus, elle pourrait essayer de mordre. Sachez aussi qu’elle n’est pas dangereuse dès lors que vous vous trouvez à une distance supérieure à sa longueur.
Les problèmes que l’on rapporte le plus en forêt concernent davantage des chasseurs et leurs chiens. Il est donc conseillé de tenir son chien en laisse lorsqu’on se balade. Les canidés aiment beaucoup courir derrière des animaux et pourraient vouloir s’attaquer au sanglier s’ils en rencontraient un.