Face aux dérives de la naturopathie, il est conseillé d’être prudent lors du choix du praticien. Si certains sont autodidactes, d’autres ont suivi une formation. Des informations qu’il vaut mieux connaître afin de ne pas tomber sur un charlatan ou un gourou.
Des charlatans ou des gourous parmi les naturopathes
Reconnue par l’OMS et le Parlement européen, la naturopathie n’a pas toujours bonne presse. Souvenez-vous, c’était il y a quelques mois… En août 2022, un médecin s’étonnait sur Twitter, de la présence sur Doctolib de naturopathes formés par Irène Grosjean, une praticienne qui proposerait, entre autres soins, des agressions sexuelles sur des enfants. Plus récemment, dimanche 8 janvier 2023, l’émission Sept à huit montrait un reportage sur les dérives de la naturopathie.
Pourtant, les naturopathes ne sont pas tous des charlatans ou des gourous. Ils aident notamment leurs patients à adopter de bonnes pratiques afin d’acquérir une bonne hygiène de vie. Le cas échéant, ils peuvent renvoyer vers d’autres professionnels. « Seulement, certains réalisent des programmes sans formation », remarque Capital.
Partout sur le territoire, on retrouve des centaines de naturopathes formés par Irène Grosjean. Même sur @doctolib, la plateforme censée vous mettre en relation avec des professionnels de santé (sic), on trouve des naturopathes arborant fièrement leur formation auprès d’elle. 6/7 pic.twitter.com/TrgqoZELIf
— L’Extracteur (@l_extracteur) August 22, 2022
Bien choisir son naturopathe
En France, la naturopathie ne dispose toujours pas d’un cadre légal. D’ailleurs, plusieurs organisations réclament à l’Etat une réglementation pour lutter contre les dérives. Selon Nathalie Danizan, directrice de l’école de naturopathie Euronature, « Comme pour les ostéopathes, il faudrait une inscription au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) pour que les naturopathes soient contraints de respecter un cahier des charges », rapporte Capital.
Alors, comment distinguer le grain de l’ivraie ? Pour choisir son naturopathe, Capital propose de se tourner vers l’Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire (Omnes). Celle-ci délivre des agréments à quinze écoles de naturopathie et propose des formations en continu aux naturopathes. Elle a aussi établi sur son site internet une liste de mille-huit-cents adhérents qu’elle certifie. « Ces derniers signent une charte de déontologie et s’engagent à la respecter dans leur pratique », lit-on dans le magazine. Les patients peuvent également vérifier le cursus du praticien « pour voir s’il est agréé sur internet et qu’il a bien suivi au moins mille-deux-cents heures de formation ». Autant d’informations qui aident à faire son choix.
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