Depuis la mort du lion Cecil en Afrique du Sud, le 1er juillet 2015, plusieurs compagnies aériennes ont décidé de ne plus transporter de trophée de chasse à bord de leurs avions. Une décision intelligente pour diminuer la chasse aux trophées, mais qui aurait pu être prise depuis bien longtemps.
Le transport de trophée de chasse, c’est terminé
Quatre compagnies aériennes nord-américaines, Delta, American Airlines, United Continental et Air Canada, ont décidé d’interdire le transport des trophées de chasse. Cette décision vient après la vague d’indignation suscitée par la mort du célèbre lion Cecil. Les compagnies aériennes n’ont pas tardé à réagir, les trois principales compagnies américaines à se rendre sur le continent africain refusent désormais de transporter les trophées de chasse de lion, de léopard, d’éléphant de rhinocéros et de buffle d’Inde.
Suite aux derniers événements, les compagnies aériennes ont subi une énorme pression médiatique, les poussant à s’exprimer publiquement sur le transport de trophées animaliers. En effet, les chasseurs qui repartent d’Afrique voyagent en emportant avec eux leurs trophées de chasse. Ce qui rend les compagnies aériennes complices de leurs massacres.
Voulant s’aligner sur ses concurrents américains, Air Canada a indiqué dans un communiqué de presse vouloir interdire le transport en tant que fret, sur son réseau mondial, tout trophée de chasse.
Une décision intelligente qui aurait pu arriver plus tôt
Cette décision a eu le mérite d’encourager les autres compagnies à suivre cette direction. Pour Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis(1) : « C’est un premier pas ! Il montre que l’opinion publique peut peser sur les prises de décision des grandes compagnies. »
Ce qui est malheureux est qu’il aura fallu attendre ce drame au Zimbabwe pour que ce genre de décision soit prise. L’entreprise Emirates, qui possède plusieurs compagnies aériennes, avait déjà opté pour ce choix bien avant ce drame. En effet, elle s’engage depuis longtemps dans une politique éthique dont avait fait preuve l’ensemble de ses compagnies aériennes, qui refusent de transporter des animaux destinés à des expérimentations animales.
Seule ombre au tableau : le groupe de logistique américain UPS refuse de suivre ce modèle(2). Pour eux, « beaucoup de choses qui sont transportées pourraient susciter la controverse. Les opinions sur ce qui est convenable de transporter varient en fonction des publics. Nous évitons de faire des jugements sur ce que sont des contenus convenables. Toutes cargaisons doivent se conformer aux lois. »
Outre cette décision de priver les chasseurs d’embarquer avec leurs trophées de chasse, la Chine a promis de fournir au Zimbabwe des équipements de lutte contre le braconnage d’une valeur de deux millions de dollars, par l’intermédiaire de son ambassadeur Lin Lin à Harare, la capitale du Zimbabwe.
« En livrant des équipements pour la protection de la nature, la Chine montre son intention de coopérer avec ses amis zimbabwéens pour s’assurer que toute la faune africaine peut survivre. », a déclaré l’ambassadeur chinois devant la presse à Harare. Cette équipement comprendra des véhicules tout terrain, des tentes, des instruments de visée optique, du matériel radio et des systèmes GPS.