Avion ou train ? Nous nous posons souvent la question lors de nos déplacements. C’est pourquoi depuis le 4 mars 2021, le site de la SNCF a lancé un comparateur d’émissions de CO2. Ce dernier permet de calculer notre empreinte carbone selon le transport utilisé.
Voyager en polluant moins
La SNCF qui a essuyé 3 milliards d’euros de perte en 2020 et perdu 42 % de ses voyageurs du fait de la crise sanitaire, compte bien se rattraper cette année. La compagnie ferroviaire souhaite attirer les voyageurs du fait de son moyen de transport plus écologique qui intéresse de plus en plus les Français. Oui.sncf incite donc à voyager écolo avec son nouveau slogan « Voyageons ensemble vers un avenir plus vert ».
Le groupe a lancé un outil comparatif intuitif permettant de mesurer rapidement l’empreinte carbone des voyageurs selon le transport choisi pour un trajet.
Il suffit pour cela de renseigner sa ville de départ et sa destination. Il est ensuite possible de comparer la quantité de gaz à effet de serre émise par la consommation d’énergie selon que vous preniez le train, l’autocar, le co-voiturage, l’avion ou la voiture. Le temps de trajet mais aussi le temps utile, correspondant au temps libre dont dispose le voyageur pour travailler ou se détendre, sont également indiqués.
Le comparateur attribue une note pour une soixantaine de destinations.
Un trajet Paris-Lyon en avion émet 66 fois plus de CO2 que le train
Et il arrive d’être surpris lorsque l’on compare les données. Par exemple, une simulation effectuée sur l’outil de la SNCF pour un trajet Paris-Nice n’a pas le même impact environnemental qu’on l’effectue en avion ou en train.
Le trajet en avion Paris-Nice émettra 82 kilos de CO2. Cela représente « 5 ans d’utilisation habituelle moyenne d’un four électrique pour un foyer français ».
Faire le trajet Paris-Nice en voiture est la pire option pour la planète. Cela veut dire émettre 361 fois plus de CO2 qu’en prenant le train. Cela reviendra à utiliser 11 ans un four électrique.
Pour parvenir à ces résultats, la SNCF a pris en compte les facteurs d’émission des transporteurs. Ainsi, cela représente 1,73 gCO2e/km/voyageur pour les TGV, 35 gCO2e/km/voyageur pour l’autocar ou encore 193 gCO2e/km pour la voiture.
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Augmenter les déplacements en train
Sans aucune surprise, l’année 2020 a été difficile pour la SNCF. Le groupe qui affiche une perte de 3 milliards d’euros pour 2020 avec un chiffre d’affaires en baisse de 14,2 % à 30 milliards, cherche des solutions pour repartir. Et l’une d’elles est de cibler les familles et les particuliers qui voyagent pour le week-end et les vacances en proposant des tarifs à bas prix tout en les mobilisant sur leur empreinte environnementale.
Le groupe compte notamment sur ce nouveau modèle de TGV qui va permettre de réduire les émissions de CO2 de 32 % à partir de 2024. « Aujourd’hui, à peu près 90 % des déplacements se font en voiture et 10 % en train. Ce que je veux, c’est gagner deux à trois points sur la route. Cela nous ferait 20 % de clients en plus », a indiqué Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF.
La SNCF espère une reprise dès l’automne prochain avec un retour à la normal en 2022. Le groupe a déjà mis en place un plan d’économies de 1,2 milliard d’euros afin de pouvoir se sortir de ses dettes et peut-être retrouver un cash-flow libre en 2022.
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