Pour un sénateur, la décomposition naturelle des corps des défunts, aussi appelée recomposition et même humusation en Belgique, serait une alternative écologique aux options funéraires qui existent aujourd’hui.
À leur mort, certains américains veulent être transformés en engrais écolo
Les résidents de l’État de Washington pourront-ils bientôt choisir de se faire transformer en matière organique pour plantes et arbres après leur mort ? Tel est en tout cas le souhait du sénateur Jamie Pedersen qui compte bien faire de son territoire le premier État américain à autoriser le compostage humain, ou humusation. Selon les informations de NBC News, le projet de loi devrait être présenté pour discussion avant le printemps 2019(1).
Le compostage humain consiste à placer le corps du défunt dans un container rempli de terre riche en nutriments. Dans cet environnement, le corps se décompose rapidement et la matière organique qui résulte de ce processus peut être utilisée en tant qu’engrais pour favoriser la pousse de plantes et d’arbres.
Dans l’optique d’une future autorisation, l’entreprise Recompose s’est déjà positionnée pour commercialiser le procédé.
Le compost humain, une alternative écologique aux pratiques classiques
Bien que le compostage humain puisse paraître choquant à certains, objectivement parlant il constitue une alternative saine aux options existantes. Il faut savoir que lors de la préparation pour l’enterrement et la crémation, plusieurs litres de formaldéhyde sont injectés dans le corps du défunt pour remplir les parties creuses et préserver l’aspect de la peau. En cas d’enterrement de la dépouille mortelle, ce produit empoisonne le sol, sans parler des mètres carrés qui sont prélevés sur les forêts pour étendre le périmètre des cimetières.
Le compostage humain fait actuellement l’objet d’une étude au sein de l’université de Washington. En 2018, Lynne Carpenter-Boggs, professeur d’agriculture organique et durable, a pu mener des expériences grandeur nature en compostant les corps de cinq défunts bénévoles. Selon ses travaux, le processus n’occasionnerait pas de libération de particules pathogènes dans la nature, constituant donc une alternative sûre à l’enterrement classique.
Illustration bannière : Aux États-Unis, les corps humains fertilisent les plantes et les arbres – © Marc Bruselle
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bonne idée, ce qui m’inquiète, c’est la dissémination des médicaments pris en fin de vie et d’éventuels microbes et bactéries