Il faut savoir que certaines feuilles se décomposent lentement, empêchant la circulation de l’air dans le compost. D’autres contiennent des matières toxiques, qui s’avèrent préjudiciables pour le compost.
Évitez le platane et le noyer
Alors que les feuilles mortes constituent une source importante de carbone, essentielle à l’équilibre du compost, toutes ne se valent pas. Certaines, par leur nature ou leur condition, peuvent même être contre-productives ou toxiques. Les feuilles de ciste, par exemple, possèdent des composés allélopathiques qui peuvent ralentir la décomposition. Bien qu’utiles dans certaines pratiques de jardinage, leur ajout en grandes quantités dans le compost est déconseillé. De même, les feuilles de laurier-palme, qui se décomposent lentement et forment une couche imperméable, sont à éviter, sans oublier leur potentiel toxique lié à la présence de cyanure.
Certaines feuilles, comme celles de platane ou de noyer, sont particulièrement récalcitrantes à la décomposition. Leur structure épaisse ou la présence de composés spécifiques comme la juglone pour le noyer, qui inhibe la croissance de certaines plantes, pose problème. Pour ces feuilles, un pré-compostage ou une décomposition séparée peut être une solution avant de les incorporer au compost général.
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Évitez les feuilles riches en tanins, en toxines et porteuses de maladies
D’autres feuilles nécessitent des précautions spécifiques avant d’être ajoutées au tas de compost. Les feuilles de rosiers et de fruitiers avec des signes de maladies, ou celles riches en tanins comme le chêne et le châtaignier, doivent être finement broyées pour faciliter leur décomposition. Des feuilles comme celles de la rhubarbe, qui contiennent de l’acide oxalique, doivent être coupées en petits morceaux et mélangées avec beaucoup de matière brune, tandis que les feuilles de lierre, coriaces, doivent être hachées et ajoutées avec parcimonie.
La présence de feuilles malades dans le compost est également problématique. Les feuilles de tomates atteintes de mildiou, par exemple, peuvent transmettre des maladies au compost et, par la suite, aux plantes qui bénéficieront du compost. Le recyclage des feuilles saines est cependant possible et même recommandé : érable, bouleau, chêne, et autres feuilles tendres sont parfaites pour le compost. Pour rassembler les feuilles mortes, l’utilisation d’une bâche et d’un râteau simplifie la tâche, et le broyage préalable avec une tondeuse peut améliorer leur décomposition.
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