Cigarettes, alcool, médicaments… Les mauvais penchants tendent à se renforcer depuis que la France entière est confinée.
5,5 millions de Français boivent davantage d’alcool
Difficile de garder le moral en confinement. Que fait-on quand on s’ennuie, quand on s’inquiète, quand on est seul et globalement privé de vraies sorties et de rencontres depuis déjà un mois et demi ? C’est la question que s’est posé l’institut Odoxa pour GAE Conseil, cabinet spécialiste de la prévention des conduites addictives en milieux professionnels. Le but : évaluer si nos habitudes ont changé avec ce confinement.
D’une vie saine à quelques écarts de conduite, il n’y avait qu’un pas, qu’il s’agisse d’excès de nourriture, d’alcool, de tabac, mais aussi de somnifères, d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs… Autant d’abus qui, demain, pourraient bien avoir une influence durable sur la santé publique dans l’Hexagone. Ainsi, sans doute notamment du fait des apéros vidéo, 5,5 millions de Français boivent davantage d’alcool.
48 % d’adeptes de « Binge watching »
Mais en sus de cela, un sondé sur 5 (22 %) a augmenté sa consommation de somnifères, d’anxiolytiques et d’antidépresseurs. De même, 27 % des fumeurs consomment plus de cigarettes que d’ordinaire, tandis qu’un quart des Français (27 %) estiment manger excessivement. Pourquoi de telles addictions ? L’ennui pour 60 % des Français, la perte de leurs repères pour 55 % d’entre eux, mais aussi l’inquiétude sur leur avenir professionnel pour 42 % des sondés.
Mais une autre addiction a pris de l’essor durant ce confinement : celle aux écrans. Un Français sur deux passe plus de temps sur les réseaux sociaux, 43 % jouent plus que d’habitude. Plus encore : 48 % des sondés sont devenus adeptes de « Binge watching », et se plongent dans les séries TV en streaming. On comprend mieux pourquoi Netflix a gagné non pas 8 millions d’abonnés, comme le prévoyait le service de streaming mondial, mais bien le double, par rapport à avant le confinement.
Si vous estimez que vous avez besoin d’aide pendant le confinement, n’hésitez pas à contactez un médecin. Pour les addictions en particulier, sachez que pendant le confinement Santé publique France a maintenu ses numéros d’écoute en ligne :
Illustration bannière : Le confinement semble exacerber les addictions – © wutzkohphoto
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