La période de confinement est une belle opportunité pour passer davantage de temps dans son jardin et contribuer au projet Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs). Cette initiative a pour but d’étudier les interactions entre les plantes et les insectes.
Étudiez la pollinisation depuis votre jardin
Vous disposez d’un appareil photo numérique ou d’un smartphone ? Vous pouvez dès à présent participer au projet de sciences Spipoll qui étudie les réseaux de pollinisation. Alors que tous les Français sont confinés chez eux depuis le 17 mars, cette activité peut s’avérer enrichissante et ludique pour toute la famille.
Il suffit de photographier pendant une vingtaine de minutes les insectes butinant les fleurs de votre jardin puis de les poster sur le site de ce projet de sciences participatives.
Spipoll a permis de faire avancer la recherche sur la pollinisation. Chez les plantes à fleur, ce processus consiste à transporter du pollen des organes de reproduction mâles vers les organes de reproduction femelles, le pistil. La pollinisation est indispensable à la reproduction des plantes. Les abeilles, les bourdons, les guêpes, les papillons, les coléoptères comptent parmi les insectes pollinisateurs.
Depuis 2008, le projet rassemble sur son site des clichés d’insectes venant butiner les fleurs. C’est ainsi qu’il a été constaté que les villes étaient néfastes pour les abeilles et hostiles pour les autres pollinisateurs. De même, le projet a pu montrer que le développement de l’urbanisation faisait décroître la diversité des espèces d’insectes.
Pour participer à ce projet, rendez vous ici.
Écouter le chant des oiseaux
En ville, les mesures de confinement permettent de redécouvrir le chant des oiseaux. Une baisse de 5 à 10 décibels a été enregistrée à Paris. Cela représente « entre 3 et 10 fois moins d’émissions sonores générées par l’activité humaine », a indiqué Fanny Mietlicky, présidente de Bruitparif à France Bleu Paris. Or, c’est prouvé la pollution sonore empêche les oiseaux de chanter. C’est également une bonne occasion de les admirer et pourquoi pas de les compter.
Pour mieux identifier les sons, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a eu la bonne idée de mettre en ligne une sonothèque qui rassemble pas moins de 86 chants d’oiseaux accompagnés de leur photo, afin de pouvoir les reconnaître. Dans votre jardin, votre cour ou même depuis votre balcon, vous pouvez aider les scientifiques en comptant les oiseaux.
Pour accéder à la sonothèque, rendez vous ici
De son côté, l’observatoire participatif Oiseaux des Jardins.fr vient de lancer un nouveau projet intitulé Confinés mais aux aguets ! Pour participer au projet, les scientifiques proposent de passer 10 minutes par jour à observer et à compter les oiseaux de votre jardin.
Comptez les papillons
Un autre projet participatif consiste à compter les papillons mais aussi à essayer de les identifier. Le programme ‘Opération papillons‘ est un observatoire à l’initiation de Noé et du Muséum national d’Histoire naturelle.
En y contribuant, vous aidez les chercheurs à accroître les données disponibles sur les papillons afin de mieux comprendre l’impact de l’urbanisation, du climat ou de certaines pratiques agricoles sur ces espèces.
Tout un chacun peut y participer. Il suffit de localiser et de décrire son jardin sur le site Sciences participatives au jardin puis de compter les papillons durant l’année. Pour chaque espèce, le projet demande de noter le nombre maximum d’individus observés en même temps.
Des fiches d’identification permettent de vous aider à les reconnaître en regardant la couleur, la taille et les ocelles des ailes.
D’autres projets sont également proposés, comme l’identification des bourdons. Tous ces insectes sont actuellement menacés. La période de confinement leur offre un court répit afin qu’ils puissent peut-être réinvestir certaines zones urbaines.
Pour en savoir plus et participer, rendez-vous ici