Fini, ou presque, le bruit polluant dû à l’activité humaine, en cette période de confinement. Tant mieux pour les animaux.
Confinement général – Les animaux s’entendent mieux
Jamais les villes n’ont été aussi silencieuses. Dans les campagnes, on écoute en paix le chant des oiseaux et les bruits des animaux dans les champs. Avec trois semaines de confinement, le silence s’est abattu sur la France comme sur une bonne partie du monde. Pour le plus grand bonheur de la faune, et peut-être avec des conséquences surprenantes en matière de reproduction.
Plus personne sur les autoroutes, les aéroports à l’arrêt… Ainsi, durant la deuxième semaine de confinement, les 150 stations de mesures acoustiques d’Île-de-France ont enregistré le long des axes routiers une chute de 75 à 87 % des émissions sonores. Ce qui représente une baisse de 6 à 9 décibels. Même en plein mois d’août ou au coeur d’une grève, Bruitparif, l’observatoire du bruit d’Île-de-France, n’a jamais vu cela.
Or, l’excès de bruit ne touche pas que les êtres humains : la pollution sonore gêne aussi la communication acoustique entre les animaux.
Moins de bruit, jusqu’au fond des mers et moins de vibrations sismiques
Justement, cette communication est nécessaire tant à la recherche de nourriture, qu’à l’orientation, à la reproduction, ou à l’alerte face à un danger. Le printemps 2020 pourrait donc bien être exceptionnel pour la biodiversité urbaine, alors que de nombreux animaux viennent de débuter leur reproduction.
Mâles et femelles vont mieux s’entendre, dans la nature, et le succès reproductif pourrait réserver bien des surprises.
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Cette parenthèse souligne à quel point le bruit et la pollution sonore sont omniprésents sur Terre. Un fait constaté notamment par Gordon Hempton, un bioacousticien ayant consacré sa vie entière à traquer ces zones blanches, et qui milite pour l’établissement de sanctuaires de silence là où c’est encore possible. Mais au-delà, c’est le bruit même de la Terre qui semble s’être réduit.
On constate ainsi une baisse des vibrations sismiques liées à l’activité humaine, en sus d’un air bien moins pollué(1). Même les océans sont plus calmes, alors que la pollution sonore est également en baisse dans les profondeurs marines.
Illustration bannière : les oiseaux s’entendent mieux chanter – © TAUFIK ARDIANSYAH
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Oui les bruits et autres pollutions des avions, des voitures, des bateaux, etc ont largement diminué et tous les écologistes dans l’âme s’en réjouissent.Mais en milieu rural, certains particuliers en profitent pour couper les arbres 5 à 6 heures par jour, 6 jours sur sept, en pleine période de nidification, simplement par cupidité et par la même occasion nuire à leurs voisins… (je parle du bruit occasionné par le tracteur et la tronçonneuse)… Malheureusement, ce virus, aussi dangereux soit-il, ne changera en rien la partie sombre de l’Humain…