Partir dans la forêt à la recherche de champignons est une activité agréable à l’automne, qui peut être faite en famille et rapporter gros : qui ne rêverait pas d’un panier rempli de cèpes au retour d’une balade ? Cependant, une cueillette de champignons ne s’improvise pas. Voici nos dix conseils pour cueillir responsable et éviter l’intoxication.
Comment cueillir des champignons sans risque ?
Il est important de suivre quelques conseils de base pour réussir sa cueillette sans risques pour sa santé et pour préserver les espèces cueillies. Toutefois, il faut accepter de revenir bredouille : la cueillette de champignons reste aléatoire et on ne gagne pas à tous les coups !
Bien se préparer avant la cueillette
- Il est important de bien préparer sa cueillette de champignons. Partir en forêt le nez au vent n’a que peu de chances d’aboutir à un résultat. Tout d’abord, il est nécessaire de connaître les espèces les plus fréquentes : pour cela, munissez-vous d’un bon ouvrage de référence sur les champignons ou téléchargez une application qui les recense (à utiliser avec précaution toutefois).
- D’autre part, il est plutôt conseillé, pour un débutant, d’être accompagné pour une première sortie champignons. Pour cela, demandez à un proche, à quelqu’un qui connaît bien la zone ou à l’association mycologique de votre région. Ces derniers proposent souvent des sorties ouvertes aux amateurs et vous feront découvrir les meilleurs coins à champignons ainsi que les techniques de cueillette.
- Munissez-vous d’instruments adaptés : un panier en osier permettra de déposer délicatement votre cueillette. Surtout, évitez les sacs en plastique qui feraient fermenter vos champignons et les rendraient toxiques !
- Choisissez bien votre journée pour partir à la cueillette aux champignons : l’idéal est de vous y rendre par une journée ensoleillée, deux ou trois jours après un épisode pluvieux. N’oubliez pas vos bottes et un imperméable en cas d’averse.
Pendant la cueillette : soyez responsables
- La règle est d’éviter de cueillir à tort et à travers. Si vous ne connaissez pas l’espèce, laissez-la sur pied pour ne pas avoir à la jeter ensuite. De même, évitez les bords de routes ou de zones polluées, les champignons ayant la particularité d’absorber la pollution présente dans les sols.
- Si vous repérez des champignons comestibles, cueillez-les sans les arracher ni les couper au ras du sol : saisir le pied du champignon à sa base et tourner délicatement pour le cueillir en entier. Bien reboucher le trou pour ne pas que les mycéliums se dessèchent.
Certains cueilleurs coupent le pied du champignon avec un couteau, mais cela peut conduire à un pourrissement de la partie restante et contaminer les mycéliums. Ceci entraînera un ralentissement voire un arrêt de la croissance des futurs champignons.
- De même, ne cueillez pas des champignons trop vieux : d’une part, ils peuvent être impropres à la consommation, voire toxiques. D’autre part, ils vont produire des spores, ce qui facilitera la pousse d’autres champignons.
Après la cueillette : vérification nécessaire
- Après votre cueillette de champignons, sauf si vous êtes accompagné d’un expert, il est impératif de faire vérifier votre cueillette. Vous pouvez vous rendre chez un pharmacien, normalement à même de repérer les champignons toxiques, ou contacter un vérificateur en passant par l’association mycologique de votre région. Ne vous fiez pas aux applications de reconnaissance en ligne, trop d’intoxications sont à déplorer !
- Une fois de retour chez vous, il est important de ne pas garder trop longtemps vos champignons qui pourraient devenir toxiques en vieillissant. Dégustez-les dans les 48 heures qui suivent la récolte, ou conservez-les au congélateur, séchés ou en conserve.
- Au moindre signe d’intoxication : nausées, vomissements, tremblements, appelez-le centre antipoison le plus proche de chez vous ou faites le 15.
L’indispensable guide du cueilleur de champignons de Pierre Roux et Guillaume Eyssartier
Un vrai guide de terrain, avec couverture plastifiée, pour identifier les 200 champignons que tout amateur doit connaître.
Le reflexe malin : photographiez votre cueillette avant cuisson en separant les especes ! Les photos seront utiles au toxicologue du Centre antipoison en cas d’intoxication, pour decider du traitement adequat.
C’est vrai le champion est un aliment très riche et aujourd’hui se produise même dans les jardins surtout avec les régimes de palmiers à huile. Une technique de production de champion très connue au Bénin avec le centre SONGHAI
Il est recommandé par des mycologistes chevronnés de ne pas couper le champignon car cela favorise la pourriture du mycélium et empêche une identification précise