Voici 10 conseils pour chasser les produits phytosanitaires polluants de votre vie et jardiner au naturel !
Aménagez votre jardin bio avec quelques conseils simples
1. Préparez votre sol
Qu’il s’agisse de planter des fleurs, des arbustes, de démarrer un potager bio ou d’entretenir un ou plusieurs arbres fruitiers, le point commun sera le sol, bien entendu. Avant de planter quoi que ce soit, on va apprendre à le connaître et le traiter avec soin.
Dans un premier temps, on va chercher à déterminer quel type de plante peut s’acclimater au terrain. Observez les fleurs, les fougères éventuelles, pour déterminer le pH du sol et sa structure en général, car les plantes y poussant sont indicatrices en la matière.
Cela vous donnera une première idée précieuse sur les plantes pouvant se plaire sur votre terrain.
Il faut s’assurer de bien préparer le sol avant les cultures, par exemple à la grelinette en automne au lieu de bêcher, ou en évitant les traitements chimiques polluants qui peuvent passer au potager et modifier la nature du sol, en tuant la vie du sol dans son ensemble (ce qui, pour l’anecdote, conduirait même à une moins bonne décomposition des cadavres, c’est dire l’impact !).
Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, il faut s’assurer que votre sol ait été correctement préparé. Évitez les traitements de sol chimiques qui peuvent non seulement s’infiltrer dans les légumes, mais peuvent aussi éliminer les micro-organismes tels que les collemboles présents dans le sol et essentiels à son bon fonctionnement.
Vérifiez les niveaux nutritifs et traitez éventuellement, avec des produits naturels.
2. Nettoyez et protégez le potager du froid
Ne négligez pas votre jardin en hiver ! C’est une erreur courante quand on débute, car il semble que la nature s’endorme complètement. C’est en partie vrai seulement. Pensez donc à jardiner en novembre, décembre, janvier et février.
Avant qu’il ne gèle complètement, on va procéder au nettoyage du jardin. On peut commencer à enlever les fleurs fanées dès août et la fin de l’été, mais on ne négligera pas de réitérer ce geste un peu plus tard.
C’est le bon moment pour arracher et détruire les plants malades ou blessés : n’attendez surtout pas qu’ils pourrissent. Des feuilles malades peuvent ensuite avoir un impact négatif sur l’ensemble du jardin et mieux vaut les enlever avant même le nettoyage de printemps du jardin en mars.
Voile, paillage ou tunnel contre le froid
Outre les feuilles malades, il va falloir protéger les plantations en bonne santé afin qu’elles ne souffrent pas du froid. Il faudra notamment protéger le sol de l’érosion et empêcher d’éventuelles herbes folles (adventices) résistantes de pousser en paillant tout le jardin comme il se doit. On peut aussi installer un tunnel d’hivernage pour certaines cultures d’hiver.
3. Réussissez votre compost : de l’engrais naturel !
Réaliser un compost à la maison a deux avantages : en premier lieu cela règle le problème des déchets verts, pelouse comprise, et des épluchures de la cuisine, à défaut de prendre une poule. En deuxième lieu, c’est un fertilisant naturel pour le sol, utilisable sur tous les jardins et tous les sols et permettant de se passer d’engrais chimiques.
Autre avantage qu’on a tendance à oublier : cela réduit les adventices, à condition de ne pas mettre dans le compost les mauvaises herbes en fleurs.
Côté compost, on peut procéder de plusieurs manières : on peut fabriquer du compost à l’air libre en réservant un espace d’au moins un mètre carré ou d’utiliser un bac à compost, un composteur. Ensuite c’est la fête aux déchets compostables : copeaux de bois, restes de fromage ou de pain, épluchures, coquilles (écrasées), journaux, fleurs fanées, excréments d’animaux, le tout à réaliser en couches successives avec de la matière verte (feuilles, etc.). Il faut environ six mois pour obtenir un compost correct.
L’alternative, ce sont les engrais naturels bio disponibles en jardineries ou magasins bio.
4. Jardin naturel : choisissez les bons plants
Choisir des bons plants signifie d’abord que les variétés soient adaptées au sol, mais également aux conditions atmosphériques : la lumière va avoir une importance capitale, la chaleur et l’humidité également. Selon ce qu’on plante, on va donc réfléchir soigneusement à l’emplacement de manière à apporter une résistance optimale aux agressions extérieures.
Il faut également réfléchir au temps dont vous disposez, car certaines plantes ou légumes demanderont plus de travail que d’autres. Il n’est pas forcément très chronophage de s’occuper de quelques plants de courgettes ou de tomates, mais certaines variétés sont plus fragiles et exigeantes en terme d’entretien.
Il faut également trouver de bons semis et de bons plants. On ne saura que trop vous recommander d’opter pour des semences bio et non des semences hybrides.
Évitez absolument les F2 et quand vous le pouvez, récupérez vous-même les graines ou procurez-les vous auprès de producteurs locaux qui donnent dans le 100 % naturel et bio.
5. Plantez au meilleur moment
Il va bien sûr falloir adapter les plantations et semis par saison, mois par mois, mais également s’adapter aux conditions climatiques. Il sera probablement très utile, surtout si vous débutez, de réfléchir à ce que vous voulez faire pousser, vous renseigner sur la saisonnalité et établir un plan annuel.
Cet exercice un peu fastidieux vous fera gagner beaucoup de temps par la suite, et rassurez-vous, cela devient rapidement un vrai plaisir de se coller à l’exercice.
Un autre élément peut vous aider : le potager en carrés, qui permet à la fois de diminuer l’arrosage nécessaire, de travailler avec une terre enrichie et donc d’obtenir un meilleur rendement, de moins avoir mal au dos car ils sont surélevés, et aussi de réfléchir aux associations de plantes. Cela laisse aussi de la place à l’expérimentation : pourquoi ne pas réserver un carré pour un légume ou une autre plante que vous n’avez pas l’habitude d’avoir au jardin ?
6. Découvrez le compagnonnage
Le compagnonnage est connu depuis plusieurs siècles. On pratiquait ainsi la Joualle au Moyen-Âge et ce n’est pas une méthode révolue, bien au contraire.
L’association de plantes a plusieurs avantages : elle permet d’éviter les mauvaises associations, à savoir des plantes luttant l’une contre l’autre car utilisant des ressources en grandes quantités, qu’il s’agisse de l’eau ou des nutriments.
Cela permet également de lutter naturellement contre certains ravageurs. On peut ainsi choisir de réserver un carré du potager à une fleur qui va soit repousser les insectes soit au contraire attirer les insectes auxiliaires de culture, ou attirer tous et ainsi éviter aux autres plants d’être envahis.
7. Économisez l’eau : limitez l’arrosage
Dans la plupart des régions françaises, le meilleur moment pour arroser sera le soir ou le matin, de préférence tôt, de manière à éviter l’eau perdue par évaporation et par les vents violents. En général, un ou deux arrosages par semaine sont suffisants, en visant bien les racines et non les feuilles, ce qui pourrait provoquer des maladies.
Évitez l’eau froide ou l’eau chaude : restez à température ambiante !
Pour faire un pas vers l’environnement, pensez à recueillir l’eau de pluie quand c’est possible, avec de simples bidons ou avec des récupérateurs d’eau de pluie qui permettent aussi de la conserver et de l’utiliser pour d’autres usages que l’arrosage.
Débrouillez-vous aussi pour pailler vos plantations que ce soit de légumes, de fleurs ou même de jeunes arbres !
8. Désherbez sain, sans polluer
C’est une évidence si vous voulez un jardin bio, mais on va bien entendu éviter d’utiliser des désherbants chimiques toxiques. On optera alors pour des produits plus naturels comme le vinaigre blanc, l’un des meilleurs désherbants qui soient.
Attention : il ne fait pas la distinction entre bonnes et mauvaises herbes donc à appliquer correctement, et de préférence au soleil.
Le désherbage à la main sera également une bonne solution, quoiqu’un peu fastidieuse.
Autre solution avantageuse : le paillis. Le paillage limite la pousse des adventices et protège le sol. Il faudra juste veiller à ce qu’il n’abrite pas de limaces ou autres animaux croqueurs de plantes.
9. Protégez vos plantations sans produits chimiques
Les insectes, et autres ravageurs, venons-y, d’ailleurs. De la même manière, on va éviter soigneusement les répulsifs.
Dans un premier temps, ne cherchez pas à chasser tous les animaux : certains vont être utiles… pour chasser les autres, ce sont les auxiliaires de cultures. On pense ici notamment aux crapauds, aux grenouilles, aux lézards ou aux coccinelles.
On apprendra ensuite à se servir de solutions naturelles, comme les mycorhizes, les huiles horticoles, les savons insecticides ou encore le Bacille thuringiensis, une poudre bio préparée à partir de bactéries naturelles qui paralysent les chenilles et autres mangeurs de feuilles.
Apprenez également à confectionner des purins : chaque purin a son usage contre un prédateur spécifique. Le purin d’orties est ainsi particulièrement efficace contre les pucerons.
10. Récoltez proprement au potager bio
Évitez vraiment d’arracher le fruit de vos efforts violemment. Pour la plupart des légumes, utilisez plutôt un couteau pointu ou des ciseaux, de manière à ne pas abîmer les plants.
Se pose ensuite la question de la conservation de votre récolte. Selon les quantités, vous pouvez simplement conserver une partie de la production au frais dans une cave, ou encore la congeler voire même la mettre en bocaux, ou encore la sécher.
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