Noël 2020 ne sera pas un Noël comme les autres. La crise sanitaire va contraindre les Français à renouveler les traditions afin de protéger les plus faibles.
Voici quelques conseils pour que tout le monde puisse être de la fête, sauf le coronavirus.
Pour un Noël sans Covid, limiter les invités à 6 adultes
Noël, fête familiale par excellence, rassemble plusieurs générations et bien souvent, beaucoup de monde. À cause de la crise sanitaire et du Covid-19, cette année ne sera pas semblable aux autres et il va falloir instaurer de nouvelles habitudes afin de préserver la santé de chacun, notamment celle des personnes les plus vulnérables. Certes, envoyer les personnes âgées manger la bûche dans la cuisine paraît un peu raide mais il faut pourtant prendre certaines précautions.
Si l’on a l’habitude des grandes tablées, il faudra peut-être revoir le chiffre à la baisse cette année. Dans son point presse du 3 décembre 2020, Jean Castex a invité les Français à respecter la jauge de 6 adultes (sans compter les enfants, donc) qui paraît « la plus raisonnable ». Le gouvernement s’aligne ainsi sur les autres pays européens qui ont fixé « un nombre maximum de convives à réunir allant de 6 à 10 personnes, hors enfants ».
Quatorzaine et tests
Outre réduire le nombre de convives, chacun est appelé à protéger ses proches en faisant attention à ne pas leur transmettre le Covid-19. La quatorzaine peut être une bonne option, à condition bien sûr d’être en télétravail. Selon Eric Cioe-Peña, un responsable du réseau de soins Northwell Health à New York, elle est « le meilleur moyen d’être sûr que l’on n’est pas contaminé au Covid-19 ». La quatorzaine reste cependant difficile a appliquer notamment pour les familles qui ont des enfants allant à l’école.
L’autre option, plus simple, est de se faire tester avant les retrouvailles. Donnant un résultat rapide, les tests antigéniques disponibles en pharmacie semblent être la meilleure solution. Cependant, leur taux de fiabilité se situe entre 65 % et 80 %.
Cela signifie que l’on peut se retrouver à partager un repas en toute tranquillité alors que l’on peut être porteur du Covid-19. Il y a aussi la solution des tests PCR, plus fiables, mais elle suppose de rester en quarantaine tant que les résultats ne sont pas tombés.
Comment va-t-on fêter Noël à l’étranger ?
Pour protéger ses proches, il est aussi possible de s’inspirer de ce qui se fait à l’étranger. Au Japon, par exemple on applique le Sanmitsu (de san « trois » et mitsu « promiscuité »).
Ce néologisme désigne les trois types de promiscuité à éviter pour enrayer la pandémie de Covid-19, à savoir les espaces confinés, les lieux bondés et les lieux de contact rapproché. Cette approche a été adoptée au début de la pandémie et a permis de maintenir le nombre de cas et de décès au Japon à un niveau relativement bas.
D’autres solutions plus farfelues peuvent aussi être envisagées. En Belgique, l’infectiologue Frédérique Jacobs a proposé de reporter Noël et de le fêter en juillet ou en août.
En Angleterre des scientifiques ont suggéré de passer le réveillon dehors, autour d’un feu de bois par exemple.
Aux États-Unis certains recommandent de faire la fête dans des lieux ventilés comme un garage par exemple.
Au Canada, le Premier ministre québécois François Legault a proposé à la population de passer un contrat moral où chacun s’engage à s’isoler avant et après les fêtes.
Quelle que soit la solution retenue, une chose est certaine, ce Noël 2020 ne sera pas un Noël comme les autres.