Une enquête sur les usages de consommation américains révèle que les consommateurs conservateurs aux Etats-Unis évitent d’acheter des ampoules basse consommation. Pourquoi ? Parce-que ces produits sont associés, dans leur esprit, à l’idée du réchauffement climatique, un concept qu’ils récusent et ne veulent pas cautionner avec leurs achats.
Quand l’idéologie prime sur le bon sens
En 2011, les députés Républicains n’avaient pas réussi à repousser au Congrès une loi interdisant la commercialisation des ampoules classiques à incandescence.
Les labels d’économie d’énergie affichés par les nouvelles ampoules basse consommation font plutôt fuir les consommateurs républicains montre cette étude, publié dans la National Academy of Sciences. A l’en croire, il serait ainsi contreproductif de faire la publicité des avantages écologiques de ces nouvelles ampoules sur le marché américain, car cela ne ferait que rendre plus difficile leur adoption par une partie de la clientèle !
Cela montre que l’adoption de techniques, outils ou comportements destinés à économiser l’énergie et sauvegarder la planète ne va pas du tout de soi chez nos amis américains.
L’étude montre bien que les consommateurs font bien leur shopping en s’appuyant sur les convictions et qu’ils réagissent aux produits arborant le slogan « protège l’environnement ». C’est en examinant les choix de 210 consommateurs, dont 2/3 sont des femmes, que les chercheurs sont arrivés à leur conclusion.
Les personnes suivies ont été informées des bénéfices des ampoules compactes fluorescentes basse conso.
Premier cas : avec le même prix pour les basses conso que pour les ampoules à incandescence. Tous les consommateurs, quelle que soit leur inclinaison politique ont préféré les ampoules basse consommation, y compris celles avec les labels environnementaux.
Second cas : avec des ampoules basse conso à $1.50 contre $0.50 pour les ampoules à incandescence. Les clients conservateurs qui ont choisi les ampoules basse conso, ont choisi celle sans les labels environnementaux.
« Les participants les plus conservateurs ont préféré supporter un surcoût financier à long terme afin d’éviter d’avoir à acheter un produit associé à l’idée de protection de l’environnement. » explique l’étude.
Comme quoi, certains sont cohérents avec eux-mêmes … Qu’en pensez-vous ?
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Voir aussi Ecorésistants, ces consommateurs qui refusent de consommer durable…
Ils n’ont pas encore eu assez de tempêtes, inondations et autres catastrophes naturelles liées au changement climatique. Ca a commencé, mais ils n’ont pas encore compris. Attendons, quand ils auront suffisamment de morts et de dégats, ils se poseront (peut-être) les bonnes questions.
En France nous n’avons pas le choix. Economiser des watts fut un objectif simple et incontestable. Perdre la vertu calorifique apparaît comme un progrès. Mais est-ce toujours le cas? Après tout, chauffer localement des petites pièces seulement pendant leur utilisation ne serait-il pas un confort à regretter? Les risques amenés par ces nouvelles technologies, mal maîtrisées, importées le plus souvent, mal renseignées, mal normalisés, peu suivies en série ont-ils été bien pris en compte? Le lobbying et son circuit de recyclage particulièrement important et obscur ne cache-t-il pas des visées mercantiles avec une augmentation des coûts sans limite tellement les degrés de liberté sont importants?
En tant qu’électronicien j’ai toujours une petite appréhension à la première mise sous tension.
certes les ampoules basse conso consomment nettement moins… mais quid de leur fabrication et de leur traitement de fin de vie??? parce que c’est pas terrrible terrible les produits mis dedans… Heureusement, il y a les ampoules LED de plus en plus efficaces mais les ampoules basse conso « classique » pour moi sont du green washing et servent principalement les industriels qui les fabriquent…
Je pense également qu’il faut réfléchir à tout ce qu’on nous dit sur ceci au vu par exemple de leur composition. Maintenant qu’on n’a plus le choix on veut nous faire tous aller dans la même direction. Comme pour les génériques. C’est qui les moutons? Pas moi en tout cas!