En 2013, 194 États membres de l’OMS s’étaient engagés à diminuer la consommation de sel dans leurs pays de 30 % à l’horizon 2025. À moins de deux ans de cette échéance, les progrès sont encore trop faibles.
La consommation excessive de sel contribue à la survenue de plusieurs maladies
Tous pays du monde confondus, nous consommons 10,8 g de sel par jour en moyenne, soit le double de la quantité recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (la consommation journalière maximum étant de 5 g, soit une cuillère à café). Or, une carence en sodium est quelque chose de très rare chez les humains. Autrement dit, aucune consommation des petites granules blanches n’est strictement nécessaire pour être en bonne santé.
Pire, cette consommation trop importante de sel contribue à la survenue de l’hypertension artérielle (et qui dit hypertension artérielle dit risque de survenue d’AVC et de maladie coronarienne) et, comme le montrent de récentes études, également de cancer de l’estomac, d’obésité, d’ostéoporose et de maladie rénale. La consommation excessive de sel serait un facteur contribuant dans 1,89 million décès par an.
Le monde n’est pas en mesure d’atteindre l’objectif de réduction de 30 % de la consommation de sodium d’ici à 2025, alerte OMS/@WHO
La plupart des pays n’ont pas mis en oeuvre des politiques globales de réduction du selhttps://t.co/PUoGZWg2Vf
— ONU Info (@ONUinfo) March 13, 2023
Aucun pays n’est parvenu à réduire sa consommation de sel de 30 %
En 2013, l’OMS estimait que la réduction de la consommation de sel permettrait d’éviter 2 millions de décès d’ici 2025 et 7 millions d’ici 2030. Cette année-là, 194 États membres de l’OMS s’étaient donc engagés à réduire la consommation de sel dans leurs pays respectifs de 30 % d’ici 2025. Mais les progrès ont été très timides, et seule une poignée de pays sont parvenus à réduire leur consommation de sel, et aucun pays n’a atteint l’objectif fixé. L’OMS demande désormais à ses États membres d’atteindre cet objectif à l’horizon 2030.
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Concrètement, l’OMS recommande de diminuer la teneur en sel dans les denrées alimentaires transformées et préemballées, dans les repas et collations prises en dehors du domicile (restaurants, cafés, cantines) et encourager les consommateurs à faire des choix plus sains grâce à une communication sur le sujet (campagnes d’information dans les médias, un logo dédié à la teneur en sel sur les emballages et dans les menus de restaurants) et l’interdiction des salières sur les tables dans les restaurants. La publicité d’aliments ayant une forte teneur en sel devrait elle aussi être limitée.
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