Quand les spécialistes du marketing jouent la carte des résolutions responsables, la mayonnaise prend avec plus ou moins de succès…Pendant que Leclerc façonne et met en avant sa démarche solidaire, Nestlé ou encore GDF-Suez se vantent de leurs initiatives en faveur de l’environnement. Mais les ONG, fidèles à elles-même, ne se sont pas fait attendre pour mettre les choses au point…
Greenwashing. Des grandes marques prennent le bouillon
La campagne Leclerc dénoncée
La dernière campagne publicitaire lancée par le groupe Leclerc annonçant retirer de la vente certaines espèces marines menacées comme le thon rouge, a attiré les foudres de l’ONG Greenpeace qui ne s’est pas gêné d’accuser le groupe de "flagrant délit de manipulation publicitaire". D’après l’ONG, Leclerc ne se montre pas crédible en défenseur de la pêche artisanale avec cette publicité
En effet, sur cette dernière, l’enseigne indique "ne proposer que du thon rouge provenant exclusivement de la pêche artisanale", en précisant en note de bas de page : "excepté les 28 senneurs", c’est à dire les 28 bateaux industriels de pêche, principaux prédateurs du thon rouge de Méditerranée. En bref, l’enseigne fera exception pour tous les bateaux industriels français…
En tant qu’enseigne engagée, Leclerc, partenaire de la Fondation Nicolas Hulot, nous avait pourtant habitué à mieux en matière d’actions responsables.
GDF SUEZ humilié par les ONG
Par ailleurs, début 2010, Greenpeace a attribué le "Public eye award" de la pire entreprise en termes de responsabilité sociale et environnementale à GDF SUEZ. Rien que ça ! La raison ? En 2009, GDF-Suez a remporté un marché de production d’hydroélectricité via la construction du barrage de Jirao dans la forêt amazonienne au Brésil.
Un programme dont les impacts environnementaux mais aussi sociaux sont palpables et que Greenpeace dénonce formellement.
Nestlé ouvertement incriminé
Et ce n’est pas tout ! Toujours en ce début d’année 2010, la firme Nestlé et sa nouvelle stratégie de communication ont elles aussi payé les frais de la colère des ONG. Le célèbre groupe a été accusé d’esclavagisme d’enfants des suites de la commercialisation de sa nouvelle barre chocolatée Kit-Kat, certifiée « fair trade » et issue du « commerce équitable » au Royaume-Uni et en Irlande.
D’autres grands groupes sont montrés du doigt par ce type d’accusation, comme le groupe Kraft dont la grande majorité du cacao utilisé pour le chocolat belge de sa marque Cote d’Or, vient de fermes soupçonnées de faire appel à des enfants-esclaves.
Devant cette avalanche de critiques et de polémiques, les entreprises parfois boudées ont des difficultés à établir une harmonie entre leur communication responsable et leurs actes réels. Les ONG, à l’affût du moindre détail, tirent la sonnette d’alarme, une fois de plus.
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Article sur les ONG rédigé par Elwina, mars 2010