La consommation positive rend les consommateurs attentifs
Les consommateurs sont donc vigilants non seulement par rapport aux produits qu’ils achètent, mais aussi à la relation avec le vendeur, aux matières premières utilisées, à la traçabilité, au packaging, aux informations sur l’entreprise, etc. La relation client est ainsi commandée par le consommateur et non plus par l’entreprise.
Il ne suffit donc plus de vendre des produits marqués d’un label bio. Le consommateur qui achète des vêtements fabriqués à base de coton biologique veut également être sûr que les employés qui récoltent le coton sont décemment payés ou encore savoir si l’entreprise n’exploite pas d’enfants...
Il pose sur sa consommation un regard à tous les niveaux, et les vendeurs doivent dorénavant être capables de répondre à ces questions.
Ainsi, « les grandes marques sont en décalage par rapport au consommateur, plus suivistes qu’initiatrices, elles finissent par répondre à la demande. Mais jouer le développement durable ne suffit plus« , reconnaît Sharon Greene.
Le consommateur a le pouvoir
Le consommateur n’est plus en « bout de chaîne« , et il a le pouvoir de s’impliquer à tout moment. Pour les entreprises, ce tournant vers la consommation positive est complexe à négocier car cela remet en question toute leur structure et la chaîne de valeurs qui dirige leur fonctionnement.
Cas à part : Le Royaume-Uni, également en pleine crise, avait renoncé à la « healthy food » (alimentation saine par opposition à la « junk food »). En un an en 2009, les adeptes du bien-manger sont passés de 46 % à 25 % selon Risc. En revanche, l’Espagne, brutalement frappée par la crise, reste tout de même en tête des pays européens pour la qualité de l’alimentation.
Cependant, le taux de 30 % reflète un véritable mouvement de fond selon Matthieu Faullimel. La crise s’impose alors que ce « mouvement » est déjà en place alors et les entreprises qui ne se sont pas remises en question auront du souci à se faire. »Il est temps pour elles de remettre le consommateur au coeur de la chaîne et non plus devant le fait accompli« .
D’autant plus que la consommation positive ne serait plus un luxe réservé à quelques privilégiés, mais un mouvement de masse…
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