Face à la pression économique et l’inflation, les Français ont drastiquement réduit leurs dépenses sur bon nombre de postes, plus que les autres Européens. Ils priorisent l’essentiel, délaissant les biens de consommation superflus, apprend-on d’une étude du Boston Consulting Group (BCG).
Des baisses de dépenses très importantes par rapport à la moyenne européenne
Face à l’inflation, les Français se serrent la ceinture plus que les autres Européens, vient de conclure le Boston Consulting Group (BCG) dans une nouvelle étude. Les consommateurs réduisent leurs dépenses de manière la plus marquée sur des postes de dépenses comme les vêtements et les produits alimentaires. Alors que les Européens ont diminué leurs achats textiles de 20 % en moyenne au cours des six derniers mois, les Français ont réduit ces dépenses de 38 %. Un phénomène similaire se produit dans le secteur des snacks, où la baisse des dépenses atteint 30 % en France, contre seulement 15 % dans le reste de l’Europe. Ce comportement témoigne d’une volonté des consommateurs français de prioriser l’essentiel et d’éviter les dépenses non indispensables.
Les dépenses en alcool et en biens de luxe ont également diminué, bien que ces derniers montrent des tendances divergentes : si certains consommateurs se tournent vers des marques premium, d’autres réduisent drastiquement leurs achats. Cette double dynamique reflète les arbitrages forcés par la hausse des prix des produits de première nécessité, en particulier l’épicerie, où les prix ont augmenté de 17 %.
Inflation : 9 Français sur dix ont réduit le gaspillage alimentaire et vous ?
Des sacrifices importants pour dépenser moins
Dans le détail, les Français ont réduit leurs dépenses de 2 % sur les produits d’entretien, de 14 % sur les boissons, de 15 % sur les médicaments sans ordonnance, de 17 % sur les produits de beauté, de 18 % sur les produits électroménagers, de 19 % sur les jeux et jouets, de 23 % sur les produits de luxe, de 24 % sur l’alcool, de 30 % sur les snacks et de 38 % sur les vêtements.
Globalement, 37 % des consommateurs français ont confié privilégier les dépenses de première nécessité. Cela n’empêche que les dépenses en alimentation ont progressé de 5 % sur les six premiers mois de 2024. Sur le reste des postes de dépenses, les Français ont surtout acheté des quantités plus faibles, ont privilégié des produits de moindre qualité et ont profité des promotions. Mauvaise nouvelle pour les produits « verts » : seuls 11 % des Français ont déclaré en acheter, contre 19 % en moyenne en Europe.
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument