La téléconsultation désigne la consultation avec un médecin à distance. La présence physique en cabinet est ainsi substituée par des moyens technologiques : ordinateur, smartphone ou tablette, tous équipés d’une webcam. Depuis le 15 septembre 2018, la téléconsultation est accessible à tous, sur l’ensemble du territoire.
Téléconsultation : comment, pour quoi et pour qui ?
En France, tout médecin peut pratiquer la téléconsultation, et ce, quelle que soit sa spécialité ou son secteur d’exercice. C’est d’ailleurs lui qui propose la consultation à distance lorsqu’il juge qu’elle est adaptée à la situation du patient.
Déroulement d’une téléconsultation
La téléconsultation commence, avant tout, par la prise de rendez-vous. Et dès lors, le seul prérequis est de disposer d’un ordinateur, d’un smartphone ou d’une tablette, munis d’une connexion internet. Car la prise de rendez-vous se déroule, elle aussi, en ligne. Pour cela, il faut se connecter à une plateforme dédiée, comme Doctolib sans doute la plus connue.
La téléconsultation s’est tellement développée avec la pandémie que des applications ont même vu le jour. Grâce à elles et en quelques minutes, on peut créer un compte patient sécurisé, consulter un médecin en ligne et obtenir une ordonnance directement sur son téléphone.
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La téléconsultation pédiatrique
Les pathologies les plus courantes peuvent faire l’objet d’une téléconsultation : affections de la peau, inflammations, douleurs diverses, troubles digestifs, troubles hormonaux, etc. Autrement dit, elles concernent tout type de patients, et même les plus jeunes.
Et c’est vrai : la téléconsultation pédiatrique se révèle un excellent moyen de rassurer les parents inquiets, notamment en cas de pathologie aiguë, qui demande donc beaucoup de réactivité. Famille et médecin se retrouvent dans un cadre sécurisé, avec tout l’espace nécessaire pour échanger sur l’état général, les symptômes et les antécédents de l’enfant. La webcam, ou à défaut, les photos, permettent un diagnostic aussi fiable qu’une consultation en présentiel.
La téléconsultation n’empêche pas une consultation physique qui est largement proposée dans une second temps.
Quelques conseils pour une téléconsultation fiable et efficace
Le rendez-vous est pris ? Il ne vous reste plus qu’à vous rendre dans le cabinet virtuel de votre médecin.
Vérifiez votre matériel avant de téléconsulter !
Imaginez-vous en panne de batterie en plein milieu de l’examen médical : ce ne serait confortable ni pour vous, ni pour le médecin qui vous reçoit en téléconsultation.
Alors, pour qu’une consultation se passe pour le mieux, il est nécessaire de veiller au bon fonctionnement de ses appareils. C’est d’autant plus vrai si vous êtes sur votre smartphone ou votre tablette, voire votre ordinateur portable. La première chose à faire est donc de vérifier que vous avez suffisamment de batterie pour consulter en toute quiétude.
N’oubliez pas non plus de contrôler que votre webcam et votre micro fonctionnent bien. Vous pouvez d’ailleurs volontiers vous munir d’écouteurs avec micro qui permettent de mieux entendre, mais aussi d’être mieux entendu·e.
Ensuite, la connexion internet doit être suffisamment stable. Essayez, autant que faire se peut, d’éviter les endroits de la maison où le wifi passe mal. Si vous êtes sur un ordinateur fixe, n’hésitez pas à privilégier une connexion avec un câble Ethernet.
Enfin, fermez toutes les autres applications pendant votre consultation : vous économiserez ainsi de la bande passante et permettrez une connexion de meilleure qualité.
Se faire rembourser par la Sécu
Une téléconsultation est une consultation médicale comme les autres ! Par conséquent, elle sera facturée au même tarif qu’une consultation en présentiel.
La prise en charge reste la même également, à savoir une part de 70 % remboursée par la Sécurité Sociale et le restant par la complémentaire santé si vous en avez une. Le Tiers Payant pourra aussi être appliqué, selon la situation du patient.
La seule différence se trouve au niveau de la carte vitale. Cette dernière ne peut être utilisée à distance puisqu’il faut être équipé d’un boîtier de télétransmission dont seuls disposent les professionnels de santé. Le médecin enverra donc une feuille de soins qui sera traitée par un service en ligne.
Avant le premier confinement, le nombre moyen de téléconsultations ne s’élevait qu’à quelques milliers par semaine. Au plus fort de la crise sanitaire, en avril 2020, ce nombre est monté à près d’un million. Si l’assurance maladie a observé une décrue depuis, le nombre de téléconsultations reste, encore aujourd’hui, bien plus élevé qu’avant le début de la crise.