Concernant les déchets dont l’origine a pu être identifiée, les principaux pays d’origine sont le Japon (34 %), la Chine (32 %), la Corée du Sud (10 %), les États-Unis (7 %) et le Taïwan (6 %).
Des objets en plastique vieux de plus de 50 ans flottent toujours dans le Pacifique
On l’appelle le « Grand vortex de déchets du Pacifique » ou, en anglais, le North Pacific Garbage Patch (NPGP). Située au nord de l’océan Pacifique, cette zone, découverte en 1997 par l’océanographe et skipper américain Charles J Moore, et qui ferait environ 3,5 millions de km², accumule des débris de plastique grâce à un jeu de courants. Ils flottent juste au-dessous de la surface. Une expédition entreprise en 2019 a permis de repêcher 6.000 débris de plastique, d’une taille supérieure à 5 cm chacun, pour un poids total de 547 kg.
Ces débris ont ensuite été minutieusement comptabilisés avec, là où c’était possible, l’attribution du pays d’origine, grâce à la langue de l’emballage, le logo ou la mention du pays directement. Cela n’a d’ailleurs pas été une chose facile, ces plastiques étant présents surtout sous forme de fragments d’emballages, dont beaucoup étaient pas mal détériorés – le plus ancien ayant comme année de production 1966 ! Bien que représentant seulement 1 % du poids de l’ensemble des objets retrouvés, en nombre les emballages représentaient 13 % des fragments.
System 002/A keeps on cleaning – over 6.9 tons of plastic removed from the Great Pacific Garbage Patch in less than 4 days. The new larger Retention Zone is working well, our efficiency and catch figures are improving, and we are continuing our transition to System 03. pic.twitter.com/EdPfBKdeHh
— The Ocean Cleanup (@TheOceanCleanup) September 9, 2022
La plupart des plastiques identifiés proviennent du Japon et de Chine
Comme l’expliquent les chercheurs dans leur étude, publiée dans la revue Scientific Reports, la plupart de ces débris qui finissent dans la zone NPGP proviennent non pas de fleuves et rivières mais sont jetés par les passagers et l’équipage de navires de plaisance et de pêche lorsqu’ils traversent l’océan.
Le saviez-vous ?
Même si tout est mis en oeuvre sans tarder pour réduire la pollution :
Les déchets plastiques dans l’océan pourraient tripler d’ici 2040.
En plus des emballages commerciaux, une partie non négligeable des fragments plastiques retrouvés (26 % en nombre et 8 % en volume) étaient des équipements de pêche et d’aquaculture. Les balises flottantes et embarcations en plastique constituaient quant à eux 3 % des fragments mais 21 % en poids. Au total, 75 % à 86 % des débris plastiques dans la zone NPGP proviennent des activités de pêche. Enfin, les objets de l’univers de l’équipement de la maison représentaient 14 % en nombre et 16 % en poids respectivement. S’agissant des principaux pays d’origine de ces fragments, ce sont le Japon (34 %), la Chine (32 %), la Corée du Sud (10 %), les États-Unis (7 %) et le Taïwan (6 %).
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