Si le fait de soumettre sa voiture au contrôle technique demeure une obligation, de plus en plus de Français le zappent. Mais pour quelles raisons ?
Contrôle technique : un million de voitures non contrôlées
De plus en plus d’automobilistes décident sciemment de zapper le contrôle technique de leur voiture. C’est le constat principal du baromètre dévoilé par 40 millions d’automobilistes. Il a été réalisé grâce aux données collectées par le réseau Autovision, qui dispose de plus d’un millier de centres de contrôle technique à travers la France. Ainsi, 5 à 7 % des véhicules circulant en France ne le passent tout simplement plus. À commencer par les plus anciennes.
La raison de ce désir de zapper les contrôles ? Ce n’est pas le coût, qui varie entre 50 et 80 euros, selon les centres. En cause : le durcissement croissant du contrôle technique, qui est passé à 133 points de contrôle en 2019. De quoi, bien souvent, le rendre difficile à obtenir pour les véhicules circulant depuis plus de dix ans. D’ailleurs, l’âge moyen des véhicules contrôlés est en baisse : 13,4 ans en 2023 contre 16,8 ans en 2019.
L’association « 40 millions d’automobilistes » publie les résultats de son premier Baromètre du contrôle technique automobile. Celui-ci a été réalisé grâce aux données collectées par le réseau Autovision.
🧵 Voici les principaux enseignements à retenir 👇 pic.twitter.com/9blL7dpb3Q
— 40 millions d’automobilistes (@40MA) April 22, 2024
Une amende de 135 euros
Alors qu’environ 20 millions de voitures circulent en France, cela signifie statistiquement qu’à l’heure actuelle, environ un million de véhicules roulent sans avoir passé de contrôle technique. Il faut dire que, selon les études effectuées par l’association SRA (Sécurité & réparation automobile) pour le compte des compagnies d’assurance, le coût des réparations automobiles a littéralement explosé, avec une hausse de 26 % depuis 2019.
De quoi inciter certains, en ces temps d’inflation et de budget serré, à prendre le risque de recevoir une amende de 135 euros pour défaut de contrôle technique. D’autant plus que la réforme du 20 mai 2018 impose au contrôleur de prescrire, en cas de défaillance critique, une obligation de réparation du véhicule dans les 24 heures sous peine d’immobilisation. L’association 40 millions d’automobilistes juge « impératif de ramener dans les centres de contrôle technique un maximum de ces véhicules qui passent actuellement entre les mailles du filet. »
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